Par Pascaline Vallée
Alors que des voix dénoncent en France une «dérive commerciale», l’accord pour la construction du Louvre-Abou Dhabi devrait être signé mardi 6 mars entre l’État français, représenté par son ministre de la Culture, et l’Émirat.
Selon les termes du contrat, la France aura pour mission principale d’encadrer la gestion du musée, à travers l’Agence internationale des musées de France. Seule activité à charge d’Abou Dhabi: consacrer, pendant dix ans, 40 millions d’euros annuels à la constitution de sa propre collection.
A côté de l’antenne du musée d’art contemporain Guggenheim, le Louvre-Abou Dhabi sera un «musée universel», couvrant des domaines aussi vastes que l’archéologie, les beaux-arts et l’art décoratif de toutes périodes et de tous lieux.
Les deux premières années, la France promet le prêt de 300 œuvres issues de ses musées nationaux ou régionaux, sur la stricte base du volontariat. Chaque année, elle fournira également quatre expositions temporaires.
En retour, elle recevra d’Abou Dhabi 200 millions d’euros pour les prêts permanents, et 150 millions pour les expositions. Les gains sont entièrement destinés au Louvre et à la direction des musées prêteurs pour soutenir des «projets scientifiques».
L’achèvement du bâtiment, conçu par Jean Nouvel, est prévu pour 2012.
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