ÉCHOS
01 Jan 2002

01.09.07. Remuer le pinceau dans la plaie.

Fernando Botero a fait don à une université américaine d’une cinquantaine d’oeuvres inspirées par les tortures subies par les prisonniers d’Abou Ghraï;b.

Par Pascaline Vallée

Alors que le premier officier américain comparait devant une cour martiale pour les sévices infligées aux irakiens détenus dans la prison américain d’Abou Ghraï;b, l’artiste colombien Fernando Botero a fait un don peu commun à l’université américaine de Berkeley.

25 huiles et 22 dessins représentant des prisonniers irakiens aux yeux bandés, allongés sur le sol, terrassés par des molosses, ou portant des sous-vêtements féminins, dans des positions humiliantes,… Les célèbres corps ronds de Botero renforcent ici le sentiment de ridicule et d’injustice ressentis face aux photos diffusées au printemps 2004.

Depuis leur création, l’artiste destinait les oeuvres à une institution. Une manière de contribuer à une mémoire collective pas toujours rose.

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