ART | EXPO

0! Watt up, De Watteau et du théâtre

18 Mai - 23 Juil 2017
Vernissage le 17 Mai 2017

L’exposition « 0! Watt up, De Watteau et du théâtre » à la Maison d’Art Bernard Anthonioz, à Nogent-sur-Marne réunit les œuvres picturales de huit artistes contemporains. Sous la forme de tableaux, d’installation ou d’œuvres mixtes, la peinture invite à questionner le théâtre et la représentation.

L’exposition « 0! Watt up, De Watteau et du théâtre » à la Maison d’Art Bernard Anthonioz de Nogent-sur-Marne réunit les œuvres picturales de huit artistes contemporains autour du théâtre.

D’Antoine Watteau à Anne Brégeaut, une réflexion sur le théâtre

L’exposition prend comme prétexte la mort légendaire en 1721 du peintre Antoine Watteau dans la propriété qui accueille actuellement la Maison d’Art Bernard Anthonioz pour en faire sa figure tutélaire et inviter des artistes contemporains à questionner, comme le fit Antoine Watteau dans ses tableaux, le monde du théâtre. Le parcours s’ouvre sur un dessin d’Antoine Watteau, en rappel de la surprenante histoire de son décès dans ce domaine de Nogent-sur-Marne qui a valu à ce dernier d’être classé au début du vingtième siècle.

L’œuvre d’Anne Brégeaut intitulée Cup of T forme une étourdissante mise en abîme. Elle est composée d’une photographie sur laquelle on voir deux hommes attablés, la tête recouverte de masques de forme géométrique. Autour de cette photographie, directement sur le mur et sur le cadre qui l’enserre, est peint un réseau de formes géométriques en perspective, propices à l’illusion d’optique, qui reprennent le motif et les trois couleurs de la nappe visible sur la photographie. Ces formes peintes rappellent également un des masques et les motifs en noir et blanc couvrant le mur, derrière les deux individus. L’œuvre d’Anne Brégeaut condense ainsi une multitude de : entre surface et volume, photographie et peinture, réel et représentation, lieu de création et lieu d’exposition…

La place du théâtre dans la création plastique contemporaine

L’installation Reverse Island d’Anne Laure Sacriste trouve dans le tableau L’Île des morts » d’Arnold Böcklin la source d’un travail sur la fragmentation de l’espace et du temps et sur les volumes. Elle déploie en trois dimensions ceux suggérés en deux dimensions dans le tableau original, à travers un ensemble de cimaises disposées au sol comme des paravents, et peintes sur leurs deux faces. L’œuvre opère ainsi à rebours le chemin de la représentation perspectiviste.

Les œuvres des huit artistes, peintres ou non, qui se succèdent ont ainsi pour fil rouge plus ou moins direct le théâtre, ce lieu où se joue une représentation de la réalité. Les peintures, devenant représentation de la représentation, ouvrent un chant d’interrogation sur la place du théâtre dans la création plastique contemporaine, en tant que sujet, caractéristique et forme.

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