ART | EXPO

Cosmogonies. Au gré des éléments

09 Juin - 16 Sep 2018
Vernissage le 08 Juin 2018

L’exposition « Cosmogonies. Au gré des éléments » au MAMAC de Nice déploie à travers une centaine d’œuvres et de documents le fil qui relie les captations de la nature par Yves Klein au début des années 1960 aux pratiques environnementales actuelles dans le champ de l’art et aux enjeux écologiques qui leur sont liés.

L’exposition « Cosmogonies. Au gré des éléments » au Musée d’art moderne et d’art contemporain de Nice retrace à travers des peintures, sculptures, installations, vidéos et photographies l’évolution des pratiques artistiques explorant les éléments naturels depuis le début des années 1960.

« Cosmogonies. Au gré des éléments » : les pratiques environnementales dans l’art

L’exposition ouvre une saison estivale placée au MAMAC sous le signe des éléments et des processus naturels. À travers trois volets, le musée explore les pratiques environnementales et écologiques dans le domaine de l’art sous un angle à la fois poétique et historique. Ce thème trouve d’évidents échos et liens dans la collection du musée, et en particulier avec les œuvres d’Yves Klein dont on célèbre cette année les 90 ans de la naissance.

Quatre-vingts œuvres de presque cinquante artistes et des documents sont réunis dans l’exposition « Cosmogonies. Au gré des éléments » qui retrace à travers eux la filiation qui relie les enjeux artistiques abordés par Yves Klein au début des années 1960 et certaines pratiques contemporaines. Le tableau Cosmogonie sans titre, (COS 13), réalisé en 1961 par Yves Klein fixe un pigment pur sur une surface de papier s’inscrit dans les expériences menées par l’artiste pour capter les « états-moments de la nature ».

D’Yves Klein à Hicham Berrada : capter les phénomènes naturels

À sa suite, de nombreux artistes et courants entretiendront cette association de l’art et de la nature dans une logique de co-création qui convoque et utilise les éléments naturels. En témoignent le film Landscape for White Square, capitation d’une performance d’Anthony Mc Call dans la lignée du Land Art, où les participants se déplacent sur une prairie gelée, à travers un dense brouillard, en tenant de larges carrés de tissu blanc, ou encore les artistes de l’Arte povera fascinés par les « énergies à l’œuvre ».

De l’intérêt pour les phénomènes naturels à la conscience de leur fragilité, l’exposition reflète les réflexions qui ont guidé le recours aux manifestations de la nature à travers plusieurs générations d’artistes depuis une cinquantaine d’années. En actualisant ces explorations, les œuvres les plus récentes comme Présage, Tranche d’Hicham Berrada, paysages chimiques en évolution ralentie dans une cuve en verre, ou les nouveaux écosystèmes imaginés par Tetsumi Kudo, traduisent de la complexité des débats actuels autour des enjeux environnementaux.

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