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Vallée des Merveilles 2

11 Mar - 29 Mai 2016
Vernissage le 11 Mar 2016

Avec sa «Vallée des Merveilles 2», Philippe Durand crée une collision temporelle et spatiale.  En confrontant les traces historiques aux graffitis – pourtant interdits – qu’on trouve inscrits sur le patrimoine du parc national du Mercantour, il questionne les différentes dimensions d’un espace public mais aussi la valeur transgressive de l’art.

EXPOSITION / ART
Philippe Durand

Vallée des Merveilles 2

Une grande partie de l’œuvre de Philippe Durand porte sur l’espace public, ses aspects à la fois muséaux et ludiques et les nombreuses traces d’expression que l’on peut y trouver :  collages auto-générés, graffitis, objets déplacés etc. A la Vallée des Merveilles, le parc national du Mercantour, qu’il considère comme un proto-musée en plein air, sans artiste, sans commissaire, ni public circonscrits, Philippe Durand s’intéresse justement aux détails qui échappent d’ordinaire à la structure rigide des musées. Ce sont en effet les innombrables graffitis et autres inscriptions, pourtant interdits, apparaissant sur les rochers de ce patrimoine qu’il photographie et met en scène.
Son œuvre s’inscrit dans une géographie mouvante dont la grande échelle, celle de la topographie et en particulier des roches, n’a pas nécessairement plus de valeur que la petite échelle, à savoir celle des marques et des traces qu’on a tendance à ignorer mais qui caractérisent un lieu.
Philippe Durand fait du parc du Mercantour le lieu d’un développement de son travail, s’appropriant singulièrement sa dimension spatiale et temporelle. L’exposition «Vallée des Merveilles 2» déploie les enjeux de cette recherche, appliquant à un site hautement historique et symbolique, divers moyens de représentation, dont certains issus de l’industrie des loisirs de masse.

Dominée par le mont Bégo, classée monument historique depuis 1989, la Vallée des Merveilles, à 2 500 mètres d’altitude, abrite un patrimoine archéologique exceptionnel, des milliers de gravures réalisées vers 3 000 avant Jésus-Christ. Ce sanctuaire à ciel ouvert paraît dédié à un «couple divin primordial», la déesse terre et le dieu taureau. Epargné par sa difficulté d’accès, le site comporte cependant des graffitis apparus au fil des siècles, dus à des bergers, soldats, voyageurs… Bien qu’interdites formellement depuis 1954, de nouvelles inscriptions continuent de surgir en regard des gravures datant de l’âge du bronze.

Vernissage

Vendredi 11 mars à 18h30

Informations

Centre régional d’art contemporain Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées
26, quai Aspirant Herber
34200 Sète

critique

Vallée des Merveilles 2

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