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Vagabondages argentiques

06 Sep - 29 Oct 2017
Vernissage le 06 Sep 2017

L’exposition « Vagabondages argentiques » à la Maison européenne de la photographie, à Paris, offre une rétrospective de l’œuvre photographique d’Anne et Patrick Poirier. Un corpus où l’expérimentation et les techniques artisanales sont au service d’une esthétique de la ruine et du fragment, témoin métaphorique de la fragilité du monde.

L’exposition « Vagabondages argentiques » à la Maison européenne de la photographie revient sur la carrière d’Anne et Patrick Poirier, en s’intéressant aux photographies qu’ils produisent depuis cinquante ans, au sein d’une œuvre polymorphe relevant également de la sculpture et de l’installation.

« Vagabondages argentiques » : une pratique expérimentale de la photographie

Sous-titrée « 50 ans de bricolage photographique », l’exposition « Vagabondages argentiques », souligne le caractère expérimental de la pratique photographique d’Anne et Patrick Poirier. Un goût pour le bricolage, le hasard et une certaine forme d’amateurisme qui les a naturellement poussés à demeurer fidèle à l’argentique. Les techniques artisanales liées à ce type de photographie correspondent idéalement à leur inspiration nourrie de l’imaginaire et de la fragilité de toute chose.

L’exposition se présente comme une balade à la suite des vagabondages argentiques d’Anne et Patrick Poirier, retracés à travers des séries et des pièces uniques, relevant de techniques traditionnelles et d’expérimentations personnelles. Première rétrospective de leur œuvre, elle rassemble près de deux cents tirages.

Anne et Patrick Poirier témoignent de la fragilité du monde

Les premières photographies, réalisées dans les années 1960, témoignent déjà d’une volonté d’explorer pleinement les possibilités du médium photographique. Elles naissent de voyages en forme d’errance que guident la figure de Victor Segalen et les installations que celui-ci avait créées pour photographier la statuaire de Chine. Tels des archéologues, Anne et Patrick Poirier effectuent par la photographie une exploration de la mémoire, conscients qu’ils ont de la fragilité du monde, des cultures et des civilisations.

La pratique d’Anne et Patrick Poirier se fonde depuis leurs débuts sur le thème de la fragilité. Aux empreintes d’objets et de vestiges fixées sur papier Japon répond une de leurs premières séries : Valises, réalisée en1968 et 1969. La photographie sur porcelaine et émail qui y est utilisée met en valeur une fragilité que l’on retrouve dans la série Villa Adriana de 1977 où se mêlent qui herbiers et fleurs tatouées, puis dans la série Fragility, dans les années 1990, qui réunit des clichés de fleurs scarifiées et incisées à l’aide d’une pointe d’aiguille.

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