ART | EXPO

Ungewohnte Nähe

25 Fév - 29 Avr 2017
Vernissage le 25 Fév 2017

L’exposition « Ungewohnte Nähe » à la galerie Anne de Villepoix présente des dessins d’Annette Barcelo : un univers peuplé de créatures fantastique et hanté par la mort auquel font écho les œuvres d’autres artistes d’art brut comme Carol Rama, Anna Zemankova, Marcos Bontempo et Uman Warsame.

L’exposition « Ungewohnte Nähe » à la galerie parisienne Anne de Villepoix dévoile des dessins d’Annette Barcelo. Des œuvres teintées de fantastique auxquelles répondent des créations de Carol Rama, Anna Zemankova, Marcos Bontempo et Uman Warsame.

L’art brut d’Annette Barcelo développe un monde singulier et fantastique

Les dessins d’Annette Barcelo s’inscrivent dans l’art brut : on ne peut effectuer aucune catégorisation de son style pictural dont la spontanéité s’affirme autant dans leur facture que dans les éléments représentés. Ces Å“uvres multiplient en toute liberté divers techniques et supports : techniques mixtes (crayon, gouache, aquarelle…) sur papier, carton, vieilles cartes, feuilles de bloc-notes, papier d’école quadrillé ou encore bois.

Le titre de l’exposition, « Ungewohnte Nähe » (proximité exceptionnelle) renvoie à l’univers très personnel d’Annette Barcelo dont les œuvres figuratives représentent des créatures fantastiques et menaçantes que l’on n’a jamais approchées de si près. Depuis plusieurs décennies, l’artiste suisse construit en effet à travers ses dessins un monde singulier peuplé de figures à l’aura mystique : des sorcières, prêtresses, chimères et tout un bestiaire composé d’oiseaux, d’éléphants, de singes, de moutons et d’autres formes animales non identifiables.

L’univers d’Annette Barcelo évoque des traditions païennes et les croyances amérindiennes

L’œuvre d’Annette Barcelo est hantée par la mort. Celle-ci est évoquée de multiples façons : par les figures humaines portant des masques inquiétants semblables aux masques mortuaires, par la représentation traditionnelle de la mort personnifiée, tenant une faux, par des cercueils et tombes dans lesquels gît nombre de créatures dont le corps est investi par d’autres animaux. Mais, plus exactement, elle explore tout l’espace et la tension entre la vie et la mort, ses créatures semblant souvent à la fois vives par leur comportement et mortes par leurs traits. Ces figures, inspirées par d’anciennes traditions païennes, par le Livre des Morts ou encore par les totems amérindiens sont porteuses d’un pouvoir de mort ou de résurrection.

Le parcours consacré aux dessins d’Annette Barcelo est ponctué d’œuvres d’autres artistes inclassables qui leur font écho. On retrouve ainsi dans les peintures de l’artiste autodidacte italienne Carol Rama le même intérêt pour le corps, décliné vers l’animalité et la finitude chez Annette Barcelo et vers un érotisme viscéral chez Carol Rama. Les fleurs de la peintre et dessinatrice Anna Zemankova, représentante majeure de l’art brut, renvoient à celles dessinées, de manière moins rigoureuse et plus sombre, par Annette Barcelo Barcelo. Enfin, les animaux anthropomorphes et les corps presque démembrés de Marcos Bontempo rappellent les scènes inquiétantes développées par Annette Barcelo et les collages peints d’Uman Warsame font écho à la spontanéité naturelle du langage pictural de l’artiste suisse.

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