ART | EXPO

Then, maybe, the explosion of a star

12 Mai - 14 Juil 2016
Vernissage le 11 Mai 2016

L’exposition «Then, maybe, the explosion of a star» du peintre allemand Johannes Kahrs au Plateau (Frac Ile-de-France) propose un jeu et un questionnement sur la réalité, le traitement de l’image et notre rapport à elle. Faussement réalistes, inspirées de la photographie, ces toiles dessinent un univers trouble.

Johannes Kahrs
Then, maybe, the explosion of a star

Le Plateau, Frac Ile-de-France, présente la première exposition d’importance à Paris, «Then, maybe, the explosion of a star» de l’artiste allemand Johannes Kahrs, né en 1965.

Ce sera l’occasion de découvrir des peintures à l’aspect trompeur de photographies. Le réalisme voire l’ultra-réalisme apparent des toiles n’est qu’une première impression vite chassée par ce qui traverse l’ensemble des œuvres exposées et qui caractérise l’univers de Johannes Kahrs: leur caractère étrange, souvent indéfinissable, parfois dérangeant.

Si la photographie est souvent à la source du travail de Johannes Kahrs, elle n’est qu’une inspiration pour un travail pictural qui a pour but de livrer des reflets déformés, tronqués et décontextualisés du réel. Née d’une photographie, l’image peinte est précisément débarrassée de tout ce qui pourrait la resituer dans son environnement d’origine et atteint ainsi une dimension propre et une portée universelle.
Ces tableaux, œuvres autonomes qui sont pour la plupart des représentations du corps humain, agissent alors comme des intermédiaires entre le monde réel et celui de Johannes Kahrs, qui use de divers moyens pour en exprimer la nature ambiguë.
L’exploitation de la photo est surtout ici une exploitation de ses lacunes, les défauts de cadrage, le flou, la pixellisation ou encore les images instables provenant de films ou d’extraits télévisuels devenant autant de zones d’imprécision propres à créer un sentiment d’étrangeté. En reproduisant ces rendus particuliers, les tableaux donnent à voir des figures humaines souvent parcellaires et incertaines.

Souvent sans titre, ces œuvres offrent des visions de traumatismes ou de tourment, tout en demeurant à la périphérie du moment clé, dans une suggestion implicite qui nourrit l’interrogation du spectateur et son rapport à l’image.

Marquées par une réflexion sur les thèmes de la sexualité, de la violence, de la peur et du désir, dans des dimensions  à la fois triviales et politiques, ces peintures interpellent et perturbent par leur dualité entre la précision réaliste immédiate et l’incertitude apportée par le traitement, entre réalité et fiction, attraction et répulsion.  Elles constituent ainsi un univers propre à stimuler l’imaginaire de chacun qui renvoie notamment aux toiles de Francis Bacon.

Le Frac Ile-de-France. Le Plateau est membre du réseau Tram et du réseau Plateform.

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