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Nouvelles espèces de compagnie. Roman 

09 Nov - 08 Avr 2019
Vernissage le 09 Nov 2018

L’exposition « Nouvelles espèces de compagnie. Roman » au Musée des Beaux-Arts de Bordeaux dévoile une série photographique de Suzanne Lafont consacrée aux plantes de la métropole bordelaise, entre relevé botanique et vision artistique du d’un règle végétal déréglé par l’homme.

L’exposition « Nouvelles espèces de compagnie. Roman » au Musée des Beaux-Arts de Bordeaux présente une série de photographies de Suzanne Lafont qui s’est intéressée aux plantes sauvages du milieu urbain.

Nouvelles espèces de compagnie. Roman, une série photo de Suzanne Lafont

L’exposition présente la série photographique intitulée Nouvelles espèces de compagnie. Roman de Suzanne Lafont. Cette œuvre, composée de près de cent-quarante photographies, a été sélectionnée dans le cadre de la commande publique artistique « Garonne » lancée par la métropole bordelaise dès 2012. Dans le cadre de ce projet, des artistes internationaux sont invités à inventer le futur de ce territoire, à  de son futur, à repenser la transformation urbaine et la relation de la ville à son fleuve.

La série Nouvelles espèces de compagnie. Roman s’apparente à un inventaire botanique : pour le réaliser, Suzanne Lafont a arpenté les rues de la métropole bordelaise, au hasard desquelles elle a glané pendant quatre saisons des plantes sauvages, de ces fleurs et herbes poussant librement sur les trottoirs que l’on qualifie de « mauvaises herbes ». Parmi les spécimens ainsi collectés, d’une hauteur de cinq à douze centimètres, ceux sélectionnés ont été photographiés en chambre.

Suzanne Lafont, entre photographie d’art et botanique

Dans deux salles se répartissent les deux parties de la série : la première évoque la vie diurne et consiste donc en des images objectives, des relevés quasi scientifiques, tandis que la seconde, qui évoque la vie nocturne, laisse libre cours à des visions plus subjectives. Dans la première salle, cent vingt planches de même format présentent les plantes avec la clarté et la rigueur d’une classification botanique, à un détail près : à la place des noms des plantes figurent les noms des rues et communes où elles ont été trouvées, tandis que les appellations botaniques sont rassemblées à l’entrée de la salle sous la forme de didascalie qui font des plantes et des rues des protagonistes, des décors, des situations et des accessoires, autant d’éléments constitutifs d’une fiction que chacun peut imaginer.

Dans la deuxième salle, une série de seize photographies en grand format présente une autre image des plantes par un travail sur le chromatisme consistant à inverser les tons chauds par les froids sur un fond sombre, et faisant ainsi apparaître les plantes dans une étrange luminescence. L’éblouissement et le brouillage visuels ainsi générés renvoient à la désorganisation du règne végétal par l’homme.

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