ART | PERFORMANCE

Soirée cinéma/Performance

05 Mar - 05 Mar 2015
Vernissage le 05 Mar 2015

Dans le cadre de son exposition actuellement présentée à In Extenso, Laura Gozlan propose une performance qui nous invite à une plongée dans l’esprit paranoïaque de l’auteur de science fiction Philip K. Dick. Cette performance sera suivie d’une projection du film The Gladiators de Peter Watkins et la soirée s’achèvera par une discussion avec l’artiste.

Laura Gozlan
Soirée cinéma/ Performance

En prolongement de l’exposition «Indeterminate Chymistry», Laura Gozlan proposera une nouvelle performance au cinéma le Rio, suivie d’une projection du film The Gladiators de Peter Watkins (1969). La soirée s’achèvera par un temps de discussion avec l’artiste autour d’un verre.

Une visite gratuite commentée de l’exposition «Indeterminate Chymistry» sera également proposée au public le samedi 7 mars à 17h.

Performance
La performance Laura Gozlan va chercher dans Gladiators de Peter Watkins et dans la matière de la guerre froide, un motif: celui de la polarisation du monde, son éternelle division en camps opposés et en niveaux de réalités imbriqués. C’est là qu’intervient l’auteur de science-fiction Philip K. Dick et son adage «L’Empire n’a jamais pris fin» impliquant la survivance, sous une forme latente ou parallèle à notre univers, de l’Empire Romain et de son archaïsme, de son déclin.
Sur le plateau, un intermédiaire physique incarné par l’artiste questionne les personnages d’un film projeté derrière lui. L’intermédiaire s’exprime uniquement à travers les mots de Philip K. Dick.

Laura Gozlan nous invite à une plongée dans l’esprit paranoïaque de Dick, nous conduisant à mettre en doute la nature même de notre réalité.

Projection
Plus de trente ans avant les blockbusters Battle Royale ou Hunger Games, Peter Watkins met en scène le sacrifice des jeunes générations par leurs ainés à travers des jeux de guerre mortels, diffusés à la télévision sous le nom orwellien de «Jeux de la paix». Dans un style pseudo-documentaire et pétri d’humour grinçant, Peter Watkins tourne en dérision les vieux officiers apathiques réunis derrière leurs écrans pour contrôler le jeu, décidant du sort des jeunes soldats qui luttent pour leur survie, plus ou moins conscients de l’absurdité de leur situation.

Ce film d’anticipation tourné en Suède et très décrié à sa sortie n’a rien perdu de sa pertinence aujourd’hui; son esthétique délibérément lugubre est un contrepoint salutaire aux films de science fiction saturés d’effets spéciaux dont nous abreuve Hollywood.

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