DESIGN | EXPO

Sauvage raffinerie

01 Avr - 20 Mai 2016
Vernissage le 31 Mar 2016

Si l’on pouvait rencontrer l’homme de demain, comment serait-il et comment se passerait cette rencontre ? Dans l’exposition «Sauvage raffinerie» à la galerie Roger Tator, les deux artistes du duo Atelier Concret combinent leurs visions pour répondre à cette question, avec une excitation créative qui soulève également quelques constats perplexes.

Atelier Concret est un duo formé de l’artiste Tristan Remy et du designer Mattéo Cassonnet, tous deux issus de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon. C’est de leur désir commun de mutualiser des connaissances, des intérêts et de créer une structure de production pertinente que l’Atelier Concret est né en 2013. Leur collaboration s’est construite naturellement autour d’une envie commune de produire des sculptures, objets et d’explorer ensemble des médiums induisant les spectateurs à la manipulation.

Tristan Remy a développé ces cinq dernières années un travail de sculpture interrogeant le rapport au corps et à l’usage. La production artistique passe par la production d’outils manipulables qui servent à générer des objets de vie. L’autonomie et le regard porté sur la productivité amènent à envisager la suite comme une exploration d’un territoire situé entre art et design. Mattéo Cassonnet, quant à lui, a travaillé autour du design d’espace, l’espace urbain étant le premier territoire de son travail. C’est en décalant au fur et à mesure son intérêt vers l’objet manufacturé que l’échelle de son travail a changé. Les questions inhérentes à son travail sont le territoire de l’atelier, l’auto-production, l’artisanat, le bricolage.

Pour l’exposition «Sauvage Raffinerie», Atelier Concret se transforme en skippers pour partir à la rencontre de l’homme de demain: à moitié nu, seul au milieu de l’océan, à faire fondre des bassines en plastique pour pêcher la pieuvre. Il incarne donc ce qu’est la «sauvage raffinerie» ou comment tirer de force la subtilité et la finesse dans le rebut. Du fracas naît une série hétérogène d’objets qui portent en eux l’imminence de la catastrophe. Un confort post-apocalyptique semble émerger de ce groupe de formes et d’images. C’est l’embourgeoisement de Waterworld, où l’on ne sait plus si une île déserte est un bout de paradis ou d’enfer; si l’aventurier vit son rêve exotique ou sa fin tragique…

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