ART | EXPO

Sauf erreur

09 Mar - 21 Avr 2012
Vernissage le 09 Mar 2012

Restant attaché à la multiplicité des matériaux, Claude Faure ne dédaigne pas le papier, la toile, le textile, le miroir, l’objet tout fait et jusqu’aux alphabets en pâte alimentaire. Tout ce qui peut faire signe.

Claude Faure
Sauf erreur

Le travail de Claude Faure s’articule autour de la question de l’écrit, en particulier des mots imprimés considérés en tant que signes plastiques. Il s’organise au sein d’oeuvres dans lesquelles les relations de sens, de forme et de support sont pensées dans toutes leurs latitudes et leur subtilité. En d’autres termes, il vise le rapprochement entre le maniement des mots au sens littéraire et le maniement des signes au sens plastique.

L’artiste a commencé à dessiner très tôt. Il pense d’abord se tourner vers la littérature, puis découvre à la fin des années 1970 les techniques d’impression. La découverte de la sérigraphie lui donne conscience de la nécessité de matérialiser les mots. «L’écrivain se préoccupe de la sonorité des mots qu’il transcrit. L’imprimeur, le sérigraphe sont obligés de passer par des traitements physiques des mots et des signes. Ce qui m’intéressait, c’est justement ce passage entre le sens du mot et la matérialité du signe. Je suis allé d’une intention de traitement du langage par l’écriture (littéraire) à une mise en forme des mots à travers des matériaux très divers. J’ai un goût pour le fragment, qui m’éloignait de l’écriture et me rapprochait des arts plastiques», dit l’artiste.

Au début des années 1980, il s’intéresse aux nouvelles technologies. Le micro-ordinateur, utilisé de façon simple dans les possibilités qu’il offre de travail sur les mots, lui permet d’organiser des variations de formats et de mettre les mots en mouvement. En 1986, son exposition personnelle à la galerie Denise René marque un temps fort dans son parcours: il expose alors des collages sur papier, des enveloppes déchirées, dans lesquels le mot imprimé prend de plus en plus de place. Il aboutit en 1991 à la publication de Pas un mot plus haut que l’autre, présenté dans l’exposition La dérive des continents (livres, objets, ordinateur) à la galerie Lara Vincy.

En 2008, à l’occasion de son exposition rétrospective L’art est partout à la galerie Bernard Jordan, autre temps fort, il expose des œuvres présentant une multiplicité de supports et d’échelles, parmi lesquelles La couleur des mots.

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