PHOTO | EXPO

Phainesthai

07 Oct - 29 Oct 2016
Vernissage le 06 Oct 2016

L’exposition « Phainesthai », à la galerie parisienne Binôme, présente des séries photographiques de Laurent Lafolie. Des œuvres entre photographie et expérimentations plastiques qui explorent l’image et la notion d’identité.

Avec l’exposition « Phainesthai », la galerie parisienne Binôme met à l’honneur le travail photographique de l’artiste français Laurent Lafolie. Les œuvres, entre photographie et arts plastiques, retracent ses recherches autour de l’image menées ces cinq dernières années.

L’image, sujet d’expérimentations plastiques

Les photographies de Laurent Lafolie semblent essentiellement consacrées à la figure humaine. Toutes les séries présentées, sauf celle intitulée Métonymies, sont en effet constituées de portraits, de tête ou en buste, multipliés, déformés, floutés… Cet apparent sujet photographique n’est pourtant qu’un objet, support parmi d’autres d’une démarche qui est avant tout plastique. L’image est en effet le véritable sujet du travail de Laurent Lafolie.

La démarche photographique est portée par Laurent Lafolie jusqu’à une attention minutieuse portée au tirage. C’est à cette étape qu’intervient la dimension proprement artistique de sa création, qui ajoute au choix de l’objet photographié, un traitement plastique particulier. Les différents aspects du processus de tirage sont déterminants pour l’œuvre finale. En premier lieu, le support est scrupuleusement sélectionné : washi (papier artisanal japonais), soie, verre, papier calque… Ils sont d’une épaisseur de plus en plus fine : le washi employé dans la série Phainesthai pèse 20 grammes par mètre carré, la soie de la série Ab-,15 grammes au mètre carré. Cette minceur croissante participe de la représentation de l’évanescence qui est au cÅ“ur de l’œuvre de Laurent Lafolie.

La notion d’identité au cœur de l’œuvre de Laurent Lafolie

Les processus de tirage, comme les supports, font l’objet de choix précis : sont utilisés selon les clichés le tirage contact, le contact, platine, jet d’encre au charbon ou par impression UV. De ce choix résulte un rapport entre le poids de l’encre et la densité ou la taille du papier qui est minutieusement calculé pour obtenir la mise en forme voulue. Les clichés peuvent être ondulés ou si légers qu’ils bougent au passage des spectateurs.

Toutes les œuvres illustrent un processus d’effacement, de disparition progressive d’une entité, qui ouvre la porte à son possible remplacement par autre chose. La série Ab- explore le thème de l’identité sous l’angle de l’intime tandis que les séries Phainesthai, Y et Métonymie I le font par celui de l’image de soi et de la reconstruction et celle intitulée /o.sti’.na.to/ par la dualité.

AUTRES EVENEMENTS PHOTO