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Out of Nothing

05 Mar - 23 Avr 2010
Vernissage le 04 Mar 2010

Dans ses oeuvres, Priscila de Carvalho crée une dynamique architecturale du paysage urbain, inspirée par un développement tentaculaire et incontrôlé des bidonvilles foisonnant dans son pays natal, le Brésil.

Communiqué de presse
Priscila de Carvalho
Out of Nothing

La Galerie 64bis présente, pour la première fois en France, l’oeuvre de Priscila de Carvalho, du 5 mars au 23 avril 2010. Artiste brésilienne naturalisée américaine, Priscila de Carvalho crée une dynamique architecturale du paysage urbain, inspirée par un développement tentaculaire et incontrôlé des bidonvilles foisonnant dans son pays natal.

Dans ses oeuvres décrivant l’énergie des mégapoles et leur surpopulation, Priscila de Carvalho juxtapose des images figuratives et abstraites dans une incroyable énergie, mélangeant les communautés culturelles diversifiées, la société de consommation, les trafics de drogue, la décadence urbaine ; plongé dans des oeuvres en trois dimensions, le spectateur est ainsi immergé dans un monde coloré, où le fantastique des formes et la réalité des situations se confondent.

Priscila de Carvalho représente dans ses oeuvres la pauvreté des quartiers de favelas de Rio de Janeiro, renforcée par l’absence de rues. A la place, des escaliers infinis encadrent des milliers de points blancs ou jaunes symbolisant la multitude d’habitations de fortune. Comme l’explique l’artiste, «ces cités intérieures que je crée vont dans le sens de cette immensité des communautés qui regardent par des milliers de fenêtres chaque jour, tout en se posant la question de savoir si leur condition de pauvreté sera également infinie».

A cette représentation de quartiers entiers de bidonvilles construits dans l’urgence, à partir de rien, fait écho l’utilisation de matériaux pauvres et variés. Ce travail d’accumulation picturale employée par l’artiste répond ainsi à une nécessité de coller au plus près de la réalité de ces populations qui ont recours à des objets de rebus afin de construire leur logement. Collages hybrides de photographies, morceaux de tissus, vinyl constituent ces tourbillons urbains où des personnages anonymes aux teintes rouges parsèment les oeuvres tels des graffitis.

Noms de rues new-yorkaises, slogans et marques sont également représentés dans les oeuvres, au détriment des personnages non identifiables ; l’artiste témoigne ainsi d’une volonté de souligner la sémiotique du capitalisme ambiant dans lequel évolue le monde actuel, écrasant tout humanisme symbolisé par le dénuement des bidonvilles.

Entre gravité et ironie, Priscila de Carvalho témoigne dans ses oeuvres, des ravages infligés en permanence à l’humanité, à l’image de la guerre ou de la pauvreté, contrebalancés par une société qui est en demande d’amusement et de plaisir. L’oeuvre de Priscila de Carvalho fait converger le chaos et le paradoxe de notre société contemporaine, à l’heure de la globalisation.

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