ART | EXPO

Myriam Mihindou. Hostie

15 Oct - 02 Déc 2016
Vernissage le 15 Oct 2016

L’exposition « Hostie » présente à la galerie parisienne Maïa Muller de nouvelles œuvres de Myriam Mihindou. Photographies, sculptures et installations témoignent d’une démarche cathartique et d’une ouverture sur les bouleversements du monde.

L’exposition « Hostie » de Myriam Mihindou à la galerie parisienne Maïa Muller, deuxième exposition personnelle de l’artiste, dévoile une tournure plus universelle de son travail. A travers des photographies, des sculptures et des installations se dessine le souhait d’une communion mondiale.

La démarche jusque là profondément autobiographique de Myriam Mihindou s’ouvre avec ses travaux les plus récents à une portée plus universelle. Les œuvres manifestent cependant quelques constances. Le langage plastique de Myriam Mihindou se veut toujours pluridisciplinaire ; il choisit cette fois les voies de la photographie, de la sculpture et de l’installation et laisse aussi percer l’expressivité de la performance. On retrouve également dans les œuvres récentes, notamment des sculptures en coton ou en cire, l’intérêt pour la nature et les matériaux organiques.

« Hostie » : une démarche créatrice cathartique

La photographie Nature morte au chandelier prend l’allure d’une vanité moderne. Au centre de ce cliché en noir et blanc très contrasté trône un chandelier de style baroque à la décoration chargée, qui sert de suppose à quatre cierges qui, s’étant ramollis, semblent dégouliner de chaque branche, la mèche pointée vers le sol. Un seul, plus court, est demeuré rectiligne mais penche négligemment. Autour du chandelier gisent d’autres cierges, certains étant droits, d’autres plus ou moins tordus. On distingue parmi ces bougies des éléments naturels partiellement brûlés : deux épis de maïs, du bois sec. La scène rappelle la teneur rituelle d’œuvres antérieures de Myriam Mihindou.

La série de photographies intitulée Les Poilues se place par ses sujets et son approche du cadrage dans la lignée du photojournalisme et de la photographie de guerre tels qu’incarnés par les membres de l’agence Magnum au lendemain de la deuxième guerre mondiale. Sur ces clichés s’imposent des figures féminines jouant un rôle dans les conflits qui se déroulent aujourd’hui à travers le monde. La série affirme la nouvelle place occupée par les femmes, désormais actives, volontaires et engagées.

Les œuvres de Myriam Mihindou investissent toujours la création artistique d’une fonction cathartique, évocatrice et incantatoire. Elles transmettent un regard concerné par les bouleversements géopolitiques et humain qui agitent notre monde.

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