ART | EXPO

Les enfants d’abord !

27 Jan - 01 Avr 2018
Vernissage le 01 Fév 2018

L’exposition « Les enfants d’abord ! » au LiFE, à Saint-Nazaire, présente des installations et vidéos de Priscila Fernandes, Ane Hjort Guttu, Adelita Husni-Bey, Liz Magic Laser et Marie Preston qui ont pour fil rouge la place que la société contemporaine accorde à l’enfant. Les œuvres offrent un panorama des réflexions actuelles sur l’éducation, la transmission et l’émancipation des enfants.

L’exposition « Les enfants d’abord ! » au LiFE, à Saint-Nazaire, réunit les œuvres de cinq artistes contemporains, Priscila Fernandes, Ane Hjort Guttu, Adelita Husni-Bey, Liz Magic Laser et Marie Preston, autour de la question de l’éducation, de la transmission et de la place accordée aux enfants dans la société.

Adelita Husni-Bey et Ane Hjort Guttu s’intéressent à l’émancipation des enfants

A travers les installations et vidéos de Priscila Fernandes, Ane Hjort Guttu, Adelita Husni-Bey, Liz Magic Laser et Marie Preston se dessine un panorama des réflexions et idées actuelles de philosophes, d’artistes ou encore d’architectes sur la notion d’émancipation de l’enfant.

L’installation vidéo Postcards from the Desert Island d’Adelita Husni-Bey, a été réalisée en 2010 et 2011 selon les principes de l’Educational Turn (tournant éducatif de l’art), une méthode de création collaborative qui fait de l’art un espace générateur de savoirs et de l’éducation un espace de création. Cette approche adoptée depuis quelques années par certains artistes et institutions d’art s’inspire des modèles alternatifs d’éducation qui connaissent actuellement un fort succès. L’œuvre d’Adelita Husni-Bey met en lumière les limites de la liberté laissée aux enfants que prônent ces méthodes.

Priscila Fernandes et Liz Magic Laser étudient le lien entre économie libérale et liberté des enfants

À travers la vidéo La Liberté nécessite des êtres libres, Ane Hjort Guttu donne la parole au jeune Jens, élève en conflit avec le système scolaire, pour souligner le paradoxe véhiculé par celui-ci : peut-il enseigner comment être libre quand les modèles éducatifs, qu’ils soient familiaux ou scolaires, reposent sur un rapport de subordination ? En guise de réponse, l’installation Un compodium de Marie Preston offre des pistes de réflexion sur de nouvelles formes de collaboration entre les multiples personnes qui accompagnent le développement de l’enfant.

La vidéo For a Better World de Priscila Fernandes montre comment les acteurs du commerce préparent, au prix de nombreuses dérives, les enfants à l’économie du XXIe siècle. Celle intitulée A Thought Leader de Liz Magic Laser met quant à elle en évidence l’absurdité de l’obsession de la performance à travers la figure d’un jeune garçon utilisant des méthodes de développement personnel tirées du management des entreprises devant un public adulte. Les deux artistes s’intéressent ainsi au rapport entre économie libérale et liberté des individus.

Un espace forum articule documents, textes et archives autour du thème de l’enfant et la ville

Au cœur de l’exposition est imaginé un espace forum qui articule documents, textes et archives réunis par trois chercheurs autour du thème de l’enfant et la ville. Évoquant plusieurs expérimentations historiques d’importance, cet espace central témoigne de la manière dont les questionnements de la société sur les modèles éducatifs rejaillissent et s’incarnent dans l’espace social de la ville à travers les notions de jeu, de normes, des usages de l’espace et de l’école en Europe, en France comme à Saint-Nazaire.

Cet espace forum est réalisé avec les contributions des chercheurs Marie Preston, Aurélien Vernant et Marie-Laure Viale. Il documente les travaux de : Bernard Alleaume et Yvette Vincent-Alleaume, agence BASE, André Bloc, Joséphine Chevry & Olivier Ramon, Riccardo Dalisi, Jean Foucambert, Robert Gloton, Group Ludic, Rolande & Raymond Millot, Marta Pan, Alison et Peter Smithson, Pierre Székely et Aldo van Eyck.

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