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Les chambres blanches

28 Oct - 23 Déc 2016
Vernissage le 28 Oct 2016

L’exposition « Les chambres blanches » dévoile des photographies inédites de Luca Gilli à la galerie Confluence, à Nantes. Une nouvelle série photographique inspirée par les actuels travaux de rénovation et d’extension du Musée des Beaux-Arts de Nantes.

L’exposition « Les chambres blanches » à la galerie Confluence de Nantes présente de récentes photographies de Luca Gilli. Un événement qui s’inscrit en parallèle de l’exposition « Du musée des beaux-arts au musée d’arts » proposée au Musée des Beaux-Arts autour des actuels travaux de rénovation et d’extension du musée.

Le chantier du Musée des Beaux-Arts de Nantes devient espace d’expérimentation photographique

L’exposition dévoile une sélection de photographies issues d’une série consacrée aux travaux que subit le Musée des Beaux-Arts de Nantes depuis avril 2014 jusqu’au printemps 2017, et qui le verront changer de nom pour celui de Musée d’arts de Nantes. C’est à la suite de deux expositions personnelles qu’il a présentées à la galerie Confluence en 2012 et 2014 que le photographe italien a commencé à s’intéresser à la ville. Le chantier du Musée des Beaux-Arts en particulier a attiré son objectif.

Quand les salles du musée deviennent des chambres blanches

La nouvelle série photographique de Luca Gilli se situe dans la continuité de sa démarche visant à « bouleverser la perception de l’espace et du lieu ». Les clichés réalisés de 2014 à 2016 ont capté les différentes étapes de la transformation du musée. Les salls du musée vidées de leur habituel contenu (les Å“uvres, le mobilier, les personnes…) et l’extension moderne qui lui est ajoutée correspondent aux espaces qu’affectionne l’artiste, ces intérieurs en construction, chantiers vidant des pièces de leurs habitants, sites fonctionnels et standardisés… C’est dans ces espaces à l’identité faible, non chargés d’histoire et dont l’usage n’est pas inscrit en eux que peut le mieux s’effectuer l’expérimentation photographique de Luca Gilli.

La surexposition comme moyen de bouleverser la perception de l’espace

Les photographies font se succéder des vues de pièces vides, réduites à des aplats (les murs et cloisons) blancs, noirs et parfois colorés, dans une perspective rendue incertaine par l’intense lumière qui les inonde. Les formes minimales des lieux et les surfaces vierges sont propices aux jeux de lumières qui sont au cÅ“ur du travail de Luca Gilli. L’excès de lumière, toujours été évité dans l’histoire de la photographie, est pourtant l’effet qu’exploite l’artiste dans chacune de ses Å“uvres. C’est par la surexposition que s’opère la confusion dans notre perception de l’espace. La perspective traditionnelle est bouleversée par le trop plein de lumière : les profondeurs sont annulées, les angles estompés, les textures s’effacent… Cliché après cliché, la déambulation dans le Musée des Beaux-Arts devient une errance qui fragilise peu à peu nos repères, jusqu’à la complète désorientation.

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