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Les Architectures du désir ou mourir dans les bras de la foudre

18 Nov - 19 Fév 2011
Vernissage le 17 Nov 2010
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Comme de coutume, les thèmes abordés dans cette nouvelle exposition de Myriam Mechita sont d'une extrême violence. Violence du sujet et des symboles, à peine édulcorés par les matériaux luxuriants qu’elle utilise.

Communiqué de presse
Myriam Mechita
Les Architectures du désir ou mourir dans les bras de la foudre

L’exposition « Les Architectures du désir ou mourir dans les bras de la foudre », fait suite à une performance que Myriam Mechita proposa en 2009 pour le festival A FIAC+ si affinités dans le Tarn.

Dans la chambre de la famille qui avait accueilli l’artiste le temps de l’événement, Myriam Mechita planta un décor inquiétant constitué d’un ensemble d’œuvres évoquant une sorte de Carte du Tendre, cette carte topographique et allégorique représentant les différentes étapes de la vie amoureuse (de la quête et à la perte de l’autre).

Chloé Mons interprète de la performance, évoluait dans ce décor surréaliste en chantant «la lettre à un inconnu» écrite pour l’occasion par Myriam Mechita ainsi que divers extraits issus de son dernier album «Par la rivière». «Dans un temps et un espace suspendus, le texte et l’installation semblaient invoquer le secret, le non-dit et l’abandon à un amour absolu.» (Chloé Mons in catalogue Fiac Totems sans tabous)

« Les Architectures du désir ou mourir dans les bras de la foudre » s’inspire de cette première expérience d’écriture. Le désir est, selon Myriam Mechita, au centre de tout: du regard, de l’amour, de l’angoisse de la mort, et de ses architectures illusoires.

«Le désir est comme un trouble qui existe, à percevoir dans le flux des matières. Parce que le désir s’incarne et prend corps dans le souffle et l’élan vers l’autre. Le souffle, la foudre, des déplacements imperceptibles qui jouent de l’absence. J’ai envie de donner corps à cette absence, à cette présence aussi, à cette inquiétante étrangeté qui me bouleverse et me perturbe. » (Myriam Mechita)

De coutume, les thèmes abordés dans l’œuvre de Myriam Mechita sont d’une extrême violence. Violence du sujet et du symbole, à peine édulcorés par les matériaux luxuriants (perles, paillettes, broderies et joaillerie) qu’elle utilise. Ainsi l’idée de mort, d’abandon, également le corps amputé (celui de l’animal ou du saint), en somme le manque, sont des motifs récurrents dans son travail.

Avec « Les Architectures du désir ou mourir dans bras de la foudre », l’artiste semble traiter d’une réflexion, a priori plus légère. Une réflexion qui pourtant se fonde d’emblée une profonde ambiguïté, celle de l’homme en son essence et celle de l’artiste en sa pulsion créatrice: le Désir.

Un état de souffrance permanent, la manifestation d’une tension extrême qui nous porte à croire que la possession de l’objet, l’état de choses, ou la personne désirée, va nous conduire à la satisfaction et la plénitude tandis qu’en réalité elle lui fait perd tout caractère de désirabilité.

Ainsi, l’insatisfaction et le manque qui définissent en profondeur la notion de désir sont les conditions, quelque peu perverses d’ailleurs, de son existence. Et comme pure puissance de l’homme, comme dimension fondamentale de son essence, le désir ne saurait s’éteindre qu’avec la mort… Or sans lui plus aucune création ne serait plus alors possible.

« Les Architectures du désir ou mourir dans bras de la foudre », conçue et scénarisée comme une pièce de théâtre, tisse du Hall au centre d’art, le fil d’un récit inquiétant et rassemble quelques-unes des œuvres antérieures de l’artiste, ainsi que des sculptures, dessins et installations produits pour l’occasion.

Dans le Hall, des broderies constituées de paillettes représentant des corps de Saints décapités, directement empruntés à la peinture italienne du XVème siècle, font écho à des dessins et un auto portrait qui eux-mêmes ouvrent le regard sur une structure centrale constituée de corps de chevreuils renversés d’où jaillissent des flots de perles luxuriantes.

Dans le centre d’art, des dessins, des paysages /architectures, des oiseaux de proie, des crânes translucides, un tas de chaînes et une installation en forme de chambre à coucher posent le décor d’une exposition/performance qui joue de ce double paradoxe : souffrance et plaisir bien que contradictoires sont pourtant et nécessairement indissociables.

vernissage le 17 novembre à 19h en présence de l’artiste + performance de Chloé Mons à 19h45.

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