DANSE | SPECTACLE

To Da Bone

13 Fév - 14 Fév 2018

Avec To Da Bone, le collectif (La)Horde réunit sur scène onze danseurs issus de la scène internet. Onze experts du Jumpstyle, vivant aux quatre coins de l'Europe, et ayant en commun une pratique chorégraphique articulant musique électro, vidéo et réseaux sociaux. Pour un spectacle à l’énergie virale.

Avec le spectacle To Da Bone, le collectif (La)Horde s’empare du Jumpstyle. Quand les free parties ont été chassées des champs et autres bases militaires désaffectées, à la fin des années 1990, la musique hardtek-hardcore (électro très rythmée) s’est rapatriée chez les gens. Les jeunes ont commencé à danser chez eux, devant une caméra, postant ensuite leurs vidéos sur Youtube, pour refaire réseau. La danse Jumpstyle est née dans cette mouvance. Soit une danse survoltée, basée sur le saut. Et se répandant comme une trainée de poudre dans le monde entier, via Youtube notamment, le Jumpstyle est devenu contagieux. Essaimant son énergie chorégraphique, pour devenir un phénomène générationnel. Telle pourrait être l’une des légendes entourant les origines du Jumpstyle, en tant que danse internet.

To Da Bone du collectif (La)Horde : le Jumpstyle et la « danse post-internet »

La pièce To Da Bone, du collectif chorégraphique (La)Horde, plonge ainsi dans ce phénomène. Pour mieux le prolonger en « danse post-internet ». Parce que le Jumpstyle commence dans le salon, tout seul devant sa caméra reliée à internet, pour mieux ensuite revenir dans l’espace public. De l’écran Youtube à la scène chorégraphique, c’est le pas que franchit aussi (La)Horde, avec To Da Bone. Compagnie contemporaine, le collectif (La)Horde se compose de trois artistes-chorégraphes : Marine Brutti, Jonathan Debrouwer et Arthur Harel. Pluridisciplinaire, (La)Horde conjugue chorégraphie, performance, installation, vidéo, scénographie… Pour un collectif artistique polyvalent, à géométrie évolutive. Leurs créations chorégraphiques ont en partage une attention fine aux nouvelles pratiques digitales. Pratiques éphémères (buzz) ou durables, (La)Horde ausculte et retranscrit les frémissements contemporains. Ceux qui ne passent pas officiellement par des écoles. Ceux qui se présentent comme des court-circuits.

La danse peer to peer et les pratique chorégraphiques digitales

Sur une musique rythmée, composée par Aamourocean, la pièce chorégraphique To Da Bone réunit ainsi onze danseurs de Jumpstyle. Onze jeunes danseurs européens ayant en commun une énergie dévorante. Pour une pièce aussi contagieuse que le phénomène qui l’alimente. Arborant fièrement jeans baskets et sweat flashy, les onze interprètes éclaboussent la scène de leur présence. À l’unisson ou individuellement, les courts fragments sont autant de condensés de rage en mouvement. Défi aux règles de l’art chorégraphique, le Jumpstyle des danseurs de To Da Bone existe par sa propre énergie. La pièce réunit ainsi onze chorégraphes-danseurs cultivant la formation peer to peer [de pair à pair]. Avec une transmission des savoirs incluant la transmission horizontale, à distance, par des canaux digitaux. Si ce type d’échanges ne supprime pas la notion de hiérarchie (entre expert et newbie), pour autant il redistribue les rôles. Tout comme le spectacle To Da Bone, qui vient secouer les publics endormis.

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