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Inventer le possible. Une Vidéothèque éphémère 2

14 Oct - 08 Fév 2015
Vernissage le 14 Oct 2014

Cette sélection de vidéos prend pour thème notre perplexité face à l’échec des utopies de la modernité et aux tentatives de réévaluation qui se sont succédées jusqu’à la fin du XXe siècle. Un dispositif mixte et ouvert permet au public de visionner librement des vidéos sur des écrans individuels ou de découvrir ces mêmes œuvres sur grand écran.

Edgardo Aragon Diaz, Yto Barrada, Eric Baudelaire, Ursula Biemann, Wim Catrysse, Martin Le Chevallier, Declinacion Magnética, Theo Eshetu, Mahdi Fleifel, Yang Fudong, Sirah Foighel Brutmann et Eitan Efrat, Peter Friedl, Pauline Horovitz, Marine Hugonnier, Hayoun Kwon, Naeem Mohaiemen, Wendy Morris, Carlos Motta, Els Opsomer, Daniela Ortiz en collaboration avec Xosé Quiroga, Anxiong Qui, Khvay Samnang, Allan Sekula, Hito Steyerl, Atsushi Wada, Artur Zmijewski
Inventer le possible
Une Vidéothèque éphémère 2

En 2010, le Jeu de Paume a présenté «Faux Amis» la première édition d’«Une Vidéothèque éphémère», dédiée à la représentation de l’histoire dans l’art contemporain, au travers des questions de mémoire, d’identité et de perte.

Intitulée «Inventer le possible», la seconde édition est tournée «vers l’après» pour interroger l’invention d’un avenir possible ou d’un futur utopique. «Nous rêvions d’utopie et nous nous sommes réveillés en hurlant», déclarait l’écrivain chilien Roberto Bolano, dans son «manifeste infraréaliste».

Les vidéos sélectionnées explorent, avec plus ou moins d’humour ou de sens tragique, notre perplexité face à l’échec des utopies de la modernité et aux tentatives de réévaluation qui se sont succédées jusqu’à la fin du XXe siècle. Cette seconde édition de la vidéothèque nous invite ainsi à nous demander si l’on peut encore, dans ce contexte, trouver d’éventuels modèles de rechange.

Conçu comme un dispositif mixte et ouvert, elle permet au public de visionner librement des vidéos sur des écrans individuels ou de découvrir ces mêmes œuvres sur grand écran. De nouvelles vidéos sont amenées à enrichir ce projet évolutif.

En proposant au spectateur de créer sa propre programmation et de revenir gratuitement dans les salles dédiées au projet, ce second volet de cette «Vidéothèque éphémère», se positionne avant tout comme une archive provisoire des vidéos réalisées ces dix dernières années à travers des contextes et des territoires très variés: du désert du Koweït à la forêt amazonienne, en passant par le nord du Canada, le Bengladesh, le Sénégal, l’Indonésie… Une sélection de ces vidéos est également proposée au jeune public dans l’espace éducatif du Jeu de Paume, tandis que des projections et des rencontres avec les artistes sont programmées en parallèle.

Documentaires ou fictions, films d’animation, expérimentales ou performatives, les vidéos sélectionnées mettent en scène des récits souvent empreints d’une couche de mystère ou d’énigme. Ces œuvres se rejoignent dans leur ambition à mobiliser de nouvelles énergies, à construire des possibilités imaginatives en attente d’une réalisation potentielle. Imaginer, dans son sens originel latin (imaginari), signifie concevoir des images pour pouvoir inventer.

Ainsi, ces vidéos posent des questions articulées autour de thématiques qui se croisent à de nombreuses reprises, comme la réévaluation du passé, la sensibilité écologique dans un moment de l’histoire où la nature réagit de manière de plus en plus imprévue, l’empreinte de l’éducation ou encore la réflexion sur la notion de «communauté». Ces œuvres invitent les spectateurs à inventer de nouvelles alternatives possibles.

A cette occasion, le Jeu de Paume réalise une application numérique réunissant notamment, une note d’intention des commissaires du projet, des extraits d’œuvres sélectionnées, des interviews avec les artistes ainsi que des essais, parfois inédits, qui analysent aussi bien les sujets évoqués par les œuvres que la question de l’omniprésence de la vidéo dans la création contemporaine.

Commissaires: Hilde Van Gelder, professeur en histoire de l’art moderne et contemporain à la Ku Leuven et directrice du Lieven Gevaert Centre for Photography, et Marta Ponsa Salvador, responsable des projets artistiques et de l’action culturelle, Jeu de Paume.

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