ART | EXPO

Going-Gone

01 Juil - 02 Sep 2017
Vernissage le 01 Juil 2017

L’exposition « Going-Gone » à la galerie parisienne Anne De Villepoix dévoile de nouvelles œuvres d’Hubert Marot. Des images entre photographie et peinture et des céramiques mettent en jeu les effets du temps et l’unicité des œuvres.

L’exposition « Going-Gone » à la galerie Anne De Villepoix, à Paris, présente les dernières œuvres d’Hubert Marot : des images combinant photographie et peinture et des pièces céramiques.

Photographies picturales et céramiques d’Hubert Marot

La dernière série d’Hubert Marot prolonge son travail sur ses premiers cyanotypes qui associaient technique photographique et aspect pictural. Ici, la couleur intervient en tant qu’élément variateur qui permet de basculer du négatif à la tâche. La série décline une même vision : celle d’un bas de visage féminin dont la bouche tient un chewing-gum qu’une main vient étirer hors d’elle. Les temps de pose et la couleur de l’émulsion liquide déterminent les variations autour de cet unique motif.

Les photographies picturales d’Hubert Marot s’accompagnent de céramiques réinterprétant des objets familiers tels qu’un enjoliveur, une horloge, des selles de scooter ou encore des masques. Ici aussi, le temps et l’évolution au cours de celui-ci d’une même chose est au cœur de la démarche de l’artiste. Les sculptures figent des processus de coulées, de déformations qui voient un objet se transformer en un autre.

Le temps est au cœur des nouvelles œuvres d’Hubert Marot

Les sculptures en faïence émaillée intitulée Him Over There et Him Downstars montrent des selles abîmées et rafistolées devenir un ensemble de masques anciens tandis que dans celles de la série Marot This is Always, un enjoliveur fond jusqu’à ressembler à une horloge.

Le temps et les phénomènes qui lui sont liés comme la dilatation, le ramollissement et la dégradation de la matière sont au cœur des nouvelles œuvres d’Hubert Marot. Le masticage de chewing-gum capté dans les images renvoie la même logique de répétition que les productions sérielles en céramique. Les premières comme les secondes semblent soumises aux mêmes lois immuables du temps. Mais les unes comme les autres sont aussi sauvées de l’anéantissement qui guette dans cette représentation de la fatalité par leur caractère non reproductible. Bien que répétitives, les œuvres sont les fruits de processus singuliers qui les rendent uniques.

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