ART | EXPO

Géométriquement douce

27 Avr - 03 Juin 2017

L’exposition « Géométriquement douce » à la galerie Jean Fournier, à Paris, rassemble les œuvres de Nicolas Guiet, Pierre Mabille, Jane Harris, Florindo Nanni et Olivier Soulerin. Cinq artistes contemporains qui, à travers leurs tableaux, gravures sur bois, dessins numériques et œuvres sur tissu ou sur calque, renouvellent la géométrie et l’abstraction.

L’exposition « Géométriquement douce » à la galerie Jean Fournier réunit les œuvres de cinq artistes contemporains autour de l’idée d’un renouvellement de l’art abstrait par l’émergence d’une géométrie qui privilégie des formes douces.

Une approche géométriquement douce de l’abstraction

Les œuvres des cinq artistes, Nicolas Guiet, Pierre Mabille, Jane Harris, Florindo Nanni et Olivier Soulerin, ont en commun une abstraction qui repose sur l’utilisation de formes géométriques, selon un mode qui rompt avec la classification de l’art abstrait pratiquée depuis les années 1950. Alors que les diverses typologies étaient définies de façon assez dogmatique en fonction de la manière dont les artistes usaient des couleurs, les frontières qui les séparaient sont aujourd’hui remises en question par une approche qui croisent de multiples expressions : une approche géométriquement douce.

Les récents tableaux et gravures de Pierre Mabille revisite le motif qui est devenu la signature de son travail : la forme du fuseau. Dans la série de gravures sur bois Tampa Woodcut, ce motif est inscrit dans une autre forme qui sert d’intermédiaire, comme un tampon amortissant les transitions, entre la forme rectangulaire du support et les courbes du fuseau. Chaque forme est définie par sa couleur et aucune ligne ou cerne ne vient circonscrire chaque zone, seules les veines du bois apportent, en douceur, quelques nuances à la couleur.

D’Olivier Soulerin à Florindo Nanni, la géométrie renouvelée

On retrouve dans les tableaux d’Olivier Soulerin comme A Cross, réalisé en 2016, une exploitation similaire et sensible du matériau. Le tissu qui en est le support de base devient le terrain d’un jeu de lignes et de quadrillage qui trouble sa trame. Par recouvrements successifs de motifs géométriques colorés se créent des effets visuels qui perturbent notre perception.

Les tableaux de Jane Harris tirent leur aspect singulier de l’usage d’une peinture irisée et de sa délicate modulation par l’inclinaison des poils des pinceaux. Le ditpyque Familiars – Devil’s Advocate témoignent de gestes souples qui façonne la couleur comme de la matière et en tirent des formes abstraites tout en rondeur.

Les œuvres de Florindo Nanni, réalisées à l’huile et à la cire sur calque polyester, exploitent la lumière pour adoucir ses formes géométriques. Tracées sur des calques juxtaposés, semblables à des voiles translucides, celles-ci voient ainsi leurs contours se brouiller et s’estomper pour devenir une lumière colorée.

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