ART | EXPO

Motifs belligérants

20 Avr - 01 Juin 2018
Vernissage le 20 Avr 2018

L’exposition « Motifs belligérants » au Centre d’Arts Fernand Léger, à Port de Bouc, dévoile des installations et sculptures de Floryan Varennes qui explorent à travers le vêtement la notion de conflit.

L’exposition « Motifs belligérants » au Centre d’Arts Fernand Léger de Port de Bouc présente des sculptures et objets textiles à travers lesquels Floryan Varennes explore la notion de conflit.

« Motifs belligérants » : Floryan Varennes explore la notion de conflit

L’exposition réunit une dizaine d’œuvres de Floryan Varennes qui s’inscrivent dans son travail autour du vêtement nourri de références à la sociologie de la mode, à l’histoire médiévale, au monde clinique et à l’étude des genres. Le titre « Motifs belligérants » résume son fil rouge : le croisement entre une recherche sur la belligérance et la répétition de certains motifs.

Les installations sculpturales de Floryan Varennes renvoient à la question de l’ornementation et de la représentation. Minutieusement élaborées, elles se construisent autour du vêtement, en tant qu’élément porteur de mémoire et d’identité, marqueur culturel et social, symbole du corps, qu’il soit féminin ou masculin. A travers le vêtement, Floryan Varennes peut évoquer l’implicite comme l’explicite en mettant en tension les formes, les couleurs et les matières pour générer des contrastes visuels et conceptuels puissants.

Le vêtement est au centre de la pratique de Floryan Varennes

L’installation Dysphoria parsème un pan de mur de plusieurs cols de chemises blanc identiques dont l’intérieur est tapissé d’épingles. La vision évoque autant un instrument de torture médiéval qu’elle suscite une réflexion sur l’habit de travail moderne. La pièce intitulée Hiérophanie mêle évocation de parure militaire et d’habit sacré à travers la superposition de six cols de chemise noirs dont le bord est décoré de perles de rocailles noires.

Présentées comme surgissant de cimaises autonomes qui renvoient à l’imaginaire de la muraille, les œuvres de Floryan Varennes offrent ici une mise en abyme de son propre univers. Entre réel et imaginaire, ces pièces à la forte charge d’évocation et de sacralité exploitent les codes de l’apparat, mêlant le jogging, les perles, les épingles, le cuir et les cols en un ensemble dégenré et détemporalisé pour alimenter un questionnement sociologique et anthropologique.

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