ART | EXPO

Dessins

29 Jan - 19 Mar 2011
Vernissage le 29 Jan 2011

Usant de l’anachronisme et d’un sens aiguisé de l’ironie, Álvaro Oyarzún réinterprète et analyse l’esthétique du monde qui l’entoure à travers des dessins au rotring. Il crée des parallèles entre la crise de l’art et ses angoisses personnelles.

Alvaro Oyarzun
Dessins

La galerie Catherine Putman présente la première exposition personnelle d’Álvaro Oyarzún en France depuis 15 ans, après l’avoir montré dans sa récente exposition collective de dessins d’artistes sud-américains, «Extracto» (mars-mai 2010).

Artiste chilien francophile, né en 1960 à Santiago du Chili où il vit et travaille, d’Álvaro Oyarzún a participé à de nombreuses expositions individuelles et collectives dans des galeries, musées, et biennales (Espace culturel Louis Vuitton à Paris, Musac à León, Biennale de Porto Alegre, Cisneros Fontanals Art Foundation à Miami, Kunsthalle à Berlin).

Autodidacte, Álvaro Oyarzún produit d’interminables séries de dessins au rotring sur des papiers de formats, tailles et couleurs diverses, qu’il assemble aux murs sans crainte de l’excès narratif. Ces centaines d’histoires imbriquées sans ordre apparent, et qui de loin s’apparentent à un paysage abstrait et nébuleux, ont entre elles des liens thématiques parfois frappants, parfois cryptiques.

Il faut s’approcher, aller voir dans le détail, pour découvrir de quelle manière Álvaro Oyarzún sonde la nature arbitraire et contradictoire de notre propre existence. Des personnages aux corps démembrés et mutilés, et aux visages pourtant sereins et impassibles flottent dans des espaces imaginaires; des amoureux échangent un regard, souriant sans se soucier de leurs têtes décapitées — l’artiste titre «L’amour au premier regard».

Usant de l’anachronisme et d’un sens aiguisé de l’ironie, Álvaro Oyarzún réinterprète et analyse l’esthétique du monde qui l’entoure; il crée des parallèles entre la crise de l’art et les angoisses personnelles de l’artiste. Il se sert de la caricature et de l’auto-dérision comme d’outils d’analyse pour questionner le personnage de l’artiste sans défense face au monde de l’art contemporain; livres et essais critiques d’historiens d’art naviguent entre les corps pour rappeler que dans la complexité et la confusion du monde de l’art, l’artiste est une figure en crise, soumise à l’époque et à la variabilité.

De grands dessins sur calque d’Álvaro Oyarzún seront présentés dans l’exposition «Tous cannibales. Je te mange, tu me manges» qui se tiendra à la Maison Rouge à Paris du 10 février au 15 mai 2011, puis à la Me Collectors Room Berlin du 28 mai au 18 septembre 2011.

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