ART | EXPO

I am crying because you are not crying 02

27 Oct - 04 Nov 2018
Vernissage le 27 Oct 2018

L’exposition « I am crying because you are not crying », organisée par la Almine Rech Gallery au Château de Boisgeloup, à Gisors, présente des œuvres sur papier, un tableau et des sculptures en plâtre de Claire Tabouret qui s’inspire de l’œuvre de Pablo Picasso pour explorer la relation amoureuse.

L’exposition « I am crying because you are not crying 02 », conçue par la Almine Rech Gallery, réunit au Château de Boisgeloup, à Gisors, des œuvres sur papier, un tableau et des sculptures de Claire Tabouret.

« I am crying because you are not crying 02», une exposition inspirée par Pablo Picasso

L’exposition est le second volet de « I am crying because you are not crying 02 » et fait suite à celle présentée à la Almine Rech Gallery, à Paris. On découvre cette fois, aux côtés d’œuvres sur papier et d’une peinture sur toile issues de la série des lutteurs abordée dans l’exposition parisienne, les premières sculptures en plâtre de Claire Tabouret. Ces œuvres sont présentées dans l’atelier de sculpture et la chapelle du Château de Boisgeloup, que Pablo Picasso a acquis en 1930 et où il résida pendant cinq ans. Un lieu idéal pour une exposition que Claire Tabouret a conçue en réaction à la figure tutélaire de Pablo Picasso.

C’est en effet la peinture La Femme qui pleure réalisée en 1937 par Pabo Picasso qui a inspiré les nouvelles œuvres de Claire Tabouret, la construction de son double projet d’exposition et le titre de celui-ci, « I am crying because you are not crying 02 ». Marquée par le visage de Dora Maar déformé par la douleur qu’elle renvoie, la jeune artiste en a fait la métaphore de la relation amoureuse et le point départ d’une nouvelle série qui explore cette dernière.

Peintures et sculptures de Claire Tabouret explorent la relation amoureuse

Les lutteurs peints et sculptés par Claire Tabouret symbolisent les forces en jeu dans la relation amoureuse : les corps représentés dans diverses positions et étape de lutte, explorent la tension érotique qui fait naître un couple et celle qui amène à sa rupture. Éloignés de l’idéal de perfection classique, les corps traduisent ici un paradoxe, entre tentation de blesser et volonté de protéger, entre violence et tendresse. Dans leur épreuve commune, ils hésitent parfois entre des mouvements de danse, d’approche, d’embrassade, et des gestes d’attaque et d’agressivité.

Les nouvelles sculptures de Claire Tabouret, les premières en plâtre, incarnent de façon plastique des instincts, des pulsions incontrôlables et expriment une tension psychologique. Ainsi la sculpture intitulée Holding Back synthétise toute la tension qui est au cœur de la série des lutteurs. Réalisée en plâtre modelé, elle n’est pas sans rappeler par le choix de ce matériau les œuvres produites par Pablo Picasso dans son atelier de Boisgeloup. Traversées du même élan impulsif et intuitif que ces dernières, ces nouvelles sculptures de Claire Tabouret leur rendent hommage.

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