ART | EXPO

Black Yaya, Blue Yaya

14 Nov - 14 Déc 2014
Vernissage le 19 Nov 2014

Artiste aux multiples talents, David-Ivar Herman Düne, plus connu sous le pseudo de Yaya, développe un travail graphique fortement marqué par une trame narrative. Réunissant dessins, gravures et sculptures, l'exposition retrace l’évolution de cette œuvre prolifique et atypique qui mêle histoire de l’art, musique, mode et arts graphiques.

Yaya Herman Dune
Black Yaya, Blue Yaya

L’Artothèque, Espaces d’art contemporain présente, pour la première fois dans une institution française, une exposition de l’artiste Yaya Herman Dune. «Black Yaya Blue Yaya» réunit dessins, gravures et sculptures, retraçant l’évolution d’un travail graphique fortement marqué par une trame narrative, entrepris depuis une quinzaine d’années.

Artiste aux multiples talents, né dans une famille juive aux origines suédoise et marocaine, David-Ivar Herman Düne, alias Yaya né à Paris en 1976, musicien connu pour son groupe pop-folk éponyme, donne à découvrir une autre facette de sa création. Dans l’histoire de l’art, des liens existent entre la musique, la mode et les arts graphiques.

Pour Yaya Herman Dune, la nécessité d’illustrer ses disques, ses posters, ses tee-shirts, l’on conduit très vite à laisser ses dessins «vivre par eux même». Très tôt influencé par les travaux du peintre suédois Anders Zorn (1860-1920), Yaya Herman Dune a réalisé comme son prédécesseur avait pu le faire avant lui une série autour de personnages historiques, qui ont marqués l’Histoire et qui l’ont fortement inspiré: Winston Churchill, Charles Darwin, Albert Einstein ou Abraham Lincoln. Cette série de dessins est pour lui une façon de rendre hommage aux héros humanistes, qu’il a pu croiser au cours de ses lectures et qui l’ont accompagné dans des moments d’hésitation ou d’introspection.

Sa rencontre avec l’artiste suédoise Mayon Hanania a été déterminante. Tous deux sont inspirés par les lacs de Dalarna en Suède et la forêt qui les entoure, leur collaboration a ainsi pris la forme d’un travail autour d’un «Bigfoot bleu» (Yéti) en errance dans un Dalarna imaginaire. Yaya Herman Dune qualifie ce «Bigfoot bleu» comme son personnage-alter-ego fétiche. Il a une tête bleue et se trimballe dans des forêts et rivières glacées, un peu paumé, effrayant et touchant à la fois.

Le trait est à la fois précis et légèrement flottant, très marqué par les romans graphiques de Chris Ware et les nervures du graveur suédois Anders Zorn. À partir de 2013, prenant un nouveau chemin sous le nom Black Yaya, Yaya Herman Dune commence à dessiner des personnages à tête de mort, qui portent des combinaisons de surfeurs. Sont-ils des surfeurs masqués venus dérober l’âme des vivants? Des anges venus nous avertir d’un danger imminent? Ou juste des visions de bord de mer fantomatiques, chacun choisira…

Cette série intitulée Death Death Death est réalisée de nouveau en collaboration avec l’artiste Mayon Hanania dans le cadre d’un projet de «Horror Art-Book» pour les enfants, une histoire tirée de la mythologie des surfeurs à tête de mort. Tout ce travail a été conçu en réécoutant les albums de John Lennon et Yoko Ono et a donné naissance à une autre série inspirée de ces deux artistes.

L’exposition «Black Yaya, Blue Yaya» est présentée dans le cadre de la 23e édition du festival «Les Boréales».

Vernissage
Mercredi 19 novembre 2014 à 19h30

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