DANSE | FESTIVAL

Anticodes 01

11 Fév - 14 Fév 2010
Vernissage le 11 Fév 2010

Le théâtre de Chaillot lance la première édition d’Anticodes, festival co-organisé par Le Quartz de Brest et Les Subsistances à Lyon. Un rendez-vous qui se veut prospectif, impertinent, inclassable et transdisciplinaire !

Cecilia Bengolea, François Chaignaud, Angela Laurier, lemieux.pilon 4d art, Véronique Bellegarde, Erna Omarsdottir, Lieven Dousselaere, Philippe Ulysse, Hervé Robbe, Carré rouge
Anticodes 01

Anticodes tente de mettre en place une dynamique originale pour favoriser la circulation d’artistes singuliers et leur donner des moyens de travail et de production. Le festival est également imaginé pour les publics, convaincu que la rencontre entre les langages de l’art contemporain et le grand public est possible.

Anticodes au Théâtre national de Chaillot sera suivi en mars par Antidotes au Quartz de Brest, du 2 au 13 mars et aux Subsistances à Lyon du 25 au 28 mars 2010.

Programme

Angela Laurier,
J’aimerais pouvoir rire
Du 11 au 14 février, 17h (le dimanche), 19h30, Salle Gémier

Cirque
Auteur, interprète : Angela Laurier avec la participation de Dominique Laurier
Mise en scène : Lucie Laurier
Son, vidéo, musicien : Manuel Pasdelou
Scénographie, construction, création et régie lumière : Richard Croisé
Musiciens, plateau : Julien Lefeuvre et Xavier Besson
Scénographie : Florent Pasdelou
Scénographie, construction, costumes, accessoires : Christelle Lefebvre
Collaboration musicale : Gen Shimaoka avec Angela Laurier, Timothy Ward-Laurier, Valérie Laurier, Julien Lefeuvre, Manuel Pasdelou

Cette artiste franco-canadienne, formée à l’acrobatie, la corde aérienne et la contorsion, a travaillé avec le Cirque du Trottoir, le Cirque du Soleil, le cirque Gosh, Robert Lepage et François Verret. Depuis Mon grand-frère, elle signe ses propres spectacles, allers-retours entre l’intime et la scène.

Après Exutoire et Déversoir créés en 2007 et 2008 où elle abordait ses rapports familiaux avec son père et son frère schizophrène, J’aimerais pouvoir rire poursuit sa réflexion sur sa famille en introduisant de nouveaux personnages. Entre danse, contorsion, musique live, témoignages sonores et filmés, elle s’interroge sur la fragilité mentale et la folie. « Je veux brasser l’histoire familiale, me débattre avec ses personnages » dit Angela Laurier. Son rire sera avant tout celui de l’espoir.

lemieux.pilon 4d art,
Norman (Hommage à Norman McLaren)
Du 11 au 13 février, 21h, Salle Jean-Vilar

Danse
Spectacle : Michel Lemieux, Victor Pilon et Peter Trosztmer
Mise en scène, conception multimédia et montage : Michel Lemieux et Victor Pilon
Chorégraphie : Peter Trosztmer et Thea Patterson
Textes de fiction : Thea Patterson et Michel Lemieux, Victor Pilon, Peter Trosztmer
Décor, costumes et accessoires : Anne-Séguin Poirier
Lumière : Alain Lortie
Son et musique additionnelle : Michel Smith avec Peter Trosztmer

Créée en 1983 à Montréal et dirigée par le tandem Michel Lemieux et Victor Pilon, cette compagnie interdisciplinaire fusionne poésie, musique, danse, théâtre et cinéma. Un univers « où les repères habituels sont remis en question » pour reprendre leur jolie définition. Norman est un hommage au formidable faiseur d’images que fut Norman McLaren, génie entre tous du cinéma d’animation.
lemieux.pilon 4d art, rejoints par le performer et chorégraphe Peter Trosztmer, pénètrent dans les films de McLaren, dialoguent avec ceux-ci dans un voyage initiatique au coeur du mouvement. Spectacle unique, ludique et poétique, Norman est une ode à l’audace.

Véronique Bellegarde, Le Bestiaire animé
Les 11 et 12 février, 14h30, les 13 et 14 février, 17h, Studio

Théâtre
Textes : Jacques Rebotier
Conception et mise en scène : Véronique Bellegarde
Images : Mark Blezingerr
Lumière : Philippe Sazerat
Musique : Pascal Comelade
Maquillage : Arno Ventura avec, Daniel Berlioux, Catherine Matisse

Rencontre au sommet entre un auteur fantasque, Jacques Rebotier, et une metteur en scène au joli passé de comédienne, Véronique Bellegarde, Le Bestiaire animé nous ouvre les portes de son cabaret animalier pour deux acteurs et quelques images enjôleuses. L’idée de Véronique Bellegarde est justement de faire de ces propositions visuelles une troisième personne dans un dialogue permanent avec Daniel Berlioux et Catherine Matisse en scène. Ce bestiaire ainsi enluminé par les images de Mark Blezinger et les musiques de Pascal Comelade jouera donc sur les mots à plus d’un titre. Le couple de chercheurs / acteurs, à la fois oiseaux et oiseleurs, se veut jeu convivial et anatomique qui « fait rebondir la pensée en portant un regard caustique sur le monde ».

Cecilia Bengolea, François Chaignaud, Sylphides
11 et 12 février, 14h30, les 13 et 14 février, 17h, Studio

Danse
Fabrication, danse : Cecilia Bengolea, François Chaignaud, Chiara Gallerani, Lenio Kaklea
Lumière : Erik Houllier
Stylisme ; Sothean Nhieim
Collaboration dramaturgique : Berno Polzer

« Les sylphides sont des êtres immatériels, fruits de l’imagination des humains et médiums entre les mondes. Objet d’un véritable engouement littéraire au XVIIIe siècle et chorégraphique au XIXe siècle, la figure de la sylphide apparaît aujourd’hui comme une clé et une énigme majeure de notre imaginaire. En posant la question de la matérialité du corps, de la vie après la mort et du rapport que l’on entretient avec les morts et leurs enveloppes corporelles, les sylphides interrogent certains des grands invariants de la pensée occidentale : le dualisme, le temps linéaire, le rationalisme…
Entre rite funéraire et amphidromie (fête de la naissance), Sylphides s’annonce comme une tentative littéraire de réincarnation. Grâce à un dispositif permettant de faire l’expérience de la suspension des fonctions vitales à leur minimum, nous avons l’intention d’accéder à une nouvelle compréhension de nos corps et de leurs possibles anéantissements et renaissance. » Cecilia Bengolea et François Chaignaud, novembre 2008

Erna Omarsdottir, Lieven Dousselaere, The Talking Tree Event
11-13 février, 19h30, Sous Foyer

Danse / musique
Composition des textes, chorégraphie et interprétation : Erna Omarsdottir
Composition musicale et interprétation : Lieven Dousselaere
Lumière : Sylvain Rausa
Son : Valdimar Johannsson
Regards extérieurs : Karen Maria Jonsdottir, Benjamin Dousselaere
Production et diffusion : Esther Welger-Barboza

Artiste protéiforme venue d’Islande, Erna Omarsdottir chante, danse et joue avec une réelle aisance. Repérée dans les spectacles de Sidi Larbi Cherkaoui ou Jan Fabre, elle mène depuis une carrière en marge. The Talking Tree Event, invité à Chaillot, se présente comme un concert performance où Erna prend tour à tour le visage d’une enfant ou d’une conteuse. Accompagnée en live par le musicien Lieven Dousselaere, Erna Omarsdottir donne à ce rêve éveillé des allures d’enchantement perpétuel.

Philippe Ulysse,
Vénus et Éros au purgatoire
11-14 février, le 11 février à 22h30, le 12 février à 18h, le 13 février à 17h, le 14 février à 15h30, Grand Foyer

Théâtre
Conception et mise en scène : Philippe Ulysse
Lumière : Philippe Ulysse avec Eric Soyer
Création sonore : Laurent Perrier
Avec : Antoine Brugière, Grétel Delattre, Laurence Mayor, Fred Ulysse

Après avoir été le collaborateur de Jean-Pierre Vincent, Yves Beaunesne et Bruno Bayen et Nicolas Klotz, Philippe Ulysse crée le Bureau de l’Intervalle et signe ses propres spectacles : On n’est pas si tranquille d’après Pessoa ; Le Prologue du drame de la vie de Novarina et C’est comme du feu d’après Les Palmiers sauvages de Faulkner.

Vénus et Éros au purgatoire
est l’histoire d’une famille, ou presque, Vénus et Éros pourraient ici être le couple Macbeth que l’on observe une fois que tout est fini. Ah! S’ils avaient pu prendre la place du roi sans le tuer! Mais le tuer c’était entrer dans l’obscurité la plus noire, celle qui va briser, les rendre fous, ouvrir un désert, tordre leurs traits, les métamorphoser, les apeurer comme tous petits enfants débiles.
Macbeth est né dans un poème, il est peut être la source de poésie. Vénus et Éros au purgatoire pour savoir qui nous sommes, pour rêver d’immortalité!

Carré rouge, Jennifer ou la rotation du personnel navigant
12-13 février, 22h30, Grand Foyer

Théâtre
Conception et mise en scène : Sandra Amodio
Texte : Sébastien Grosset
Son : Julien Baillod
Photo : Diego Sanchèz
Photo plateau : Hélène Göhring
Cotumes : Gloria Del Castillo
Lumière : Claire Firmann
Avec : Tiphaine Bovay, Catherine Büchi, Lisa Morand, Léa Pohlhammer

Présentées dans une cage de verre, ces Jennifer peuvent évoquer des clichés sur la femme-objet, la femme fantasmée, la femme mannequin, ou la prostituée d’Amsterdam… Mais en fait, la critique sociale et féministe n’est pas le sujet principal. Plutôt présentée hors du temps, absorbées qu’elles sont dans leur étrange voyage coupé du réel, la présentation en objet d’art dans une galerie est avant tout un dispositif qui crée de la séparation. La vitrine s’assimile également à l’obstacle existant entre la salle et la scène de théâtre. L’obstacle raconte ici l’impossibilité de toucher l’oeuvre, alors que l’oeuvre, elle, peut nous toucher, commente en ce sens Sandra Amodio. Les Jennifer vivent dans un espace poétique et imaginaire, entièrement absorbées dans leur monde. Et c’est cette écoute imperméable aux bruits du monde réel et des spectateurs qui les fait nous regarder de près. Soudain, quelque chose se renverse : nous sommes curieusement restitués au réel.

Hervé Robbe,
So Long as Baby… Love and Song Will Be
11-14 février, Grand Foyer, entrée libre

Arts plastiques
Conception et création chorégraphique : Hervé Robbe
Création musicale : Andrea Cera et Romain Kronenberg
Création vidéo : Vincent Bosc
Création lumière : François Maillot

Parcours étonnant que celui d’Hervé Robbe, étudiant en architecture qui un jour passe à la danse, suit les cours de Mudra, l’école de Maurice Béjart, et finira par être l’un des espoirs des années 90 de la danse française. Aujourd’hui à la tête du Centre chorégraphique national du Havre, Hervé Robbe cherche à donner d’autres formes à sa chorégraphie. So Long as Baby… Love and Song Will Be est une installation audiovisuelle rassemblant quatre fictions vidéo et audio. Ainsi seize chansons d’amour permettent à chacun de flâner en liberté et de rencontrer – sur l’écran – un quatuor de danseurs, fil conducteur de ces clips à la poésie très imagée. Hervé Robbe y déploie toute l’étendue de son talent. Un air qui sied à ce Chaillot « Anticodes ».

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