DANSE | SPECTACLE

Akatomboy

15 Oct - 15 Oct 2014
Vernissage le 15 Oct 2014

Dans Akatomboy, solo chorégraphique et musical, Diego Ranz renverse les codes du flamenco en l’ouvrant à d’autres influences, utilisant des instruments traditionnels comme électroniques. Batterie humaine ou homme-orchestre, le danseur joue de son corps comme d’un instrument de musique, se réinventant dans une succession de chorégraphies visuelles et percussives.

Diégo Ranz
Akatomboy

Danseur, chorégraphe et compositeur, Diego Ranz se joue des percussions et du zapateado pour détourner les codes de la tradition flamenca. Le rythme, élément fondamental du flamenco, devient pour le chorégraphe le fil conducteur à une succession de morceaux percussifs et visuels. Comme une obsession, il est la pulsation archaïque qui donne à Akatomboy sa puissance primale. L’artiste confronte les sonorités froides et industrielles des machines et des musiques à la chaleur des percussions acoustiques et du flamenco. Sur une seule et même scène, il réinvestit l’énergie ancestrale de la danse andalouse et des instruments traditionnels, en exécutant des performances modernes.

L’esthétique de Akatomboy, elle aussi binaire, de rouge et de noir, sobre et élégante, souligne les lignes pures, leurs mouvements et les brisures qui les guettent. Cette radicalité achève de traduire la force des coups qui ricochent de la peau du tambour au sol, dans une célérité toute maîtrisée. Les instruments flanqués d’un rouge électrique sont comme des accents, des intensités lumineuses qui viennent résonner sur une scène baignée d’ombre. Solo, le chorégraphe compose un environnement sonore tiraillé entre la simplicité de sa seule présence et la matière riche et puissante que lui confèrent ses machines. Celles-ci offrent au corps abandonné dans l’obscurité d’ordonner la dichotomie de forces antagonistes: l’immédiateté d’un son, d’un geste épuré et sa démultiplication technologique qui laisse imaginer une armée d’instruments. Sonorisé des pieds au tambour, batterie humaine, homme-orchestre, l’artiste retravaille directement en live les sons qu’il produit sur scène pour les transformer en notes de musique, en construire des boucles qu’il superpose jusqu’au terme de ses chorégraphies. À peine créées, Diego Ranz fait tout s’effondrer pour retourner à son point d’impulsion — le coup premier.

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