Bertille Bak

Bertille Bak

Bertille BAK — née en 1983 à Arras (France). Vit et travaille à Paris (France).

Bertille Bak est une artiste contemporaine française dont la pratique inclut vidéo, installation multimédia, sculpture, dessin… Avec des Å“uvres traitant d’enjeux socioculturels contemporains (religions, communautés, identités, emblèmes nationaux…). À l’instar, par exemple, de sa série Complaisant (2014). Soient des sortes de drapeaux réalisés en petits carrés de cheveux de différentes teintes. Tandis que sa vidéo Transport à dos d’homme (2012) évoque quant à elle, sur un ton primesautier, les camps roms périurbains. Avec, par exemple, une scène de camouflage de caravanes tirant vers le cartoon ou le spectacle de Guignol. Actuellement, le travail de Bertille Bak est représenté par la Galerie Xippas (Paris, Genève, Montevideo, Punta del Este) et la Nettie Horn Gallery (Londres), notamment.

Bertille Bak : des vidéos et films cultivant un humour doux-amer, entre ironie et cartoon social

Bertille Bak a étudié à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris (2002-2007). Puis au Fresnoy, Studio National des Arts Contemporains (2007-2008). En 2007, elle remporte le prix Gilles Dusein / Neuflize Vie et expose alors à la Maison Européenne de la Photographie. Toujours en 2007, sa vidéo Faire le mur met en scène les interactions sociales dans une cité du Pas-de-Calais. Entre tendre ironie et dessin animé. Racontant par exemple le trajet d’un journal, transmis de voisins en voisins, une fois lu, et suivant un trajet coutumier. La scène est illustrée par des plans mettant en scène des personnes, posant devant leur pavillon, se lançant un journal plié. Lequel finit, en dernière instance et comme à chaque fois, recyclé en papier mâché par l’un des voisins. En 2010, Bertille Bak effectue une résidence d’artiste à New York (ISCP – International Studio & Curatorial Program).

Films et installations multimédias : faire se rencontrer des communautés dans l’esprit des spectateurs

En 2012, elle présente son exposition personnelle « Ô Quatrième », au Centre d’Art Les Églises, de Chelles. Y est alors notamment présenté un panneau de pictogrammes, à la façon des compagnies aériennes (Safety on Board). Le panneau, comme attendu, illustre les instructions de sécurité en cas d’urgence. À ceci près que le personnage y est ici habillé en nonne. Dans le même contexte, une vidéo éponyme (Ô quatrième, 2012), s’attache à des religieuses âgées, habitant dans un couvent du VIIe arrondissement, à Paris. Dans une mise en scène à mi-chemin entre absurde et burlesque social. Cultivant ce décalage doux-amer, Bertille Bak multiple ainsi les expositions ludiques. En 2012, le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris lui consacre une exposition personnelle, « Circuits ». Y sont alors mis en connexion, dans l’esprit des spectateurs et le temps d’une exposition, les sÅ“urs d’Ô Quatrième et les Tziganes de Transports à dos d’homme.