Kader Attia

Kader Attia

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Kader ATTIA [né Abdelkader ATTIA] — né le 30 décembre 1970 à Dugny (France). Vit et travaille à Berlin (Allemagne) et Alger (Algérie).

Kader Attia est un artiste contemporain franco-algérien dont la pratique englobe photographie, installation, vidéo, sculpture… Kader Attia cultive une attention marquée aux structures et architectures. Des projets monumentaux aux multitudes de bricolages adaptatifs constituant les espaces urbains et périurbains contemporains. Réparer, penser et panser les bâtiments, suturer les objets, les mémoires… Parmi ses Å“uvres les plus connues figure notamment Ghosts (2007). Soit une vaste installation composée de cent-deux moulages, en feuilles d’aluminium, de femmes en position de prière. Ou encore, en 2012, l’Å“uvre (vidéo et photo) History of Reappropriation, Architecture As A Stake (2012) montrant, entre autres, de jeunes adolescents algériens en train de jouer au football. Avec pour cage de but le vestige d’une porte sculptée. Actuellement, le travail de Kader Attia est représenté par la Galleria Continua (San Gimignano, Beijing, Les Moulins, La Havane), Lehmann Maupin (New York, Hong Kong), la Galerie Nagel Draxler (Berlin, Cologne), notamment.

Kader Attia : Sculpture, installation… Répétition, collection, topologie et typologies des agencements

Ayant une double nationalité, Kader Attia a grandi entre le grand Paris (Garges-lès-Gonesse, Sarcelles) et le grand Alger (Bab El Oued), notamment. Il a d’abord étudié à Duperré, l’École Supérieure des Arts Appliqués de Paris (1991-1993). Puis à La Massana, l’Escola de Artes Applicades de Barcelone (1993-1994). De 1994 à 1996, il effectue son service civil en République du Congo. Sa première exposition, photographique, se déroule au Centre culturel Français de Brazzaville : « Humanistes au Congo » (1996). Il intègre ensuite l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris (1996-1998). Au fil de son Å“uvre, Kader Attia développe des installations impliquant souvent répétition et collection. Immeubles (Untitled (Skyline), 2007), bidons (Black and White, 2008), sacs plastiques colorés disposés au sol (Untitled (Plastic Bags), 2008)… En 2009, sa vaste installation Kasbah transforme le sol du CCC de Tours en un terrain de toitures de tôles, où se croisent pneus, cailloux, antennes paraboliques.

L’architecture, le Structuralisme, les bricolages et l’esthétique de la réparation, de la suture

En 2012, à la Documenta de Cassel, Kader Attia présente l’installation The Repair from Occident to Extra-Occidental Cultures. Soit la spatialisation d’une vaste étude portant sur les manières de réparer, les visages, les Å“uvres d’art… Gueules cassées (soldats mutilés de la Première Guerre mondiale), miroirs brisés et raccommodés… le travail de Kader Attia revendique l’héritage anthropologique de Claude Lévi-Strauss, avec la notion de ‘bricolage’. S’inscrivant ainsi dans la continuité, contemporaine, du travail de cette figure du Structuralisme. Saluée dans le monde entier, l’Å“uvre de Kader Attia fait l’objet de nombreuses expositions. Ce qui inclut la Biennale de Venise (2003, 2017). En 2016, Kader Attia reçoit le Prix Marcel Duchamp. Courant 2017, plusieurs expositions personnelles lui sont consacrées, notamment aux musées d’art contemporain de Melbourne et Sydney. Ainsi qu’au S.M.A.K. de Gand (« Repairing the Invisible ») et à la Northwestern University de Chicago (« Reflecting Memory »).