Bruno Peinado

Bruno Peinado

Bruno PEINADO — né en 1970 à Montpellier (France). Vit et travaille à Douarnenez (France) et New York (USA).

Bruno Peinado est un artiste contemporain dont le travail articule installations, sculptures et agencements spatiaux. Avec ses Å“uvres englobantes, colorées, vives, rebondies et ludiques, Bruno Peinado cultive une forme d’humour piquant. Sans relever directement du Pop Art ou du Trash, les appropriations et remixes postmodernes de Bruno Peinado mettent néanmoins en relief une forme de kitsch absurde. Comme une pointe ironique à propos d’un possible nivellement à l’Å“uvre dans la culture populaire mondiale. En 2004, le Palais de Tokyo lui avait consacré une vaste exposition personnelle, « Perpetuum Mobile », sous le commissariat de Nicolas Bourriaud et Jérôme Sans. Ultra-ludique et colorée, cette exposition avait globalement achevé de propulser Bruno Peinado sur la scène internationale.

Bruno Peinado : des sculptures rebondies, colorées et satiriques

L’œuvre Sans titre, The Big One World (2000), par exemple, met en scène un bibendum de la célèbre marque française de pneumatiques. Marron foncé, le bonhomme arbore son légendaire sourire immaculé, ainsi qu’une coupe afro et un poing levé. Symbole des Black Panthers, ce poing levé avait fait le tour du monde lors des J.O. de Mexico en 1968. Pendant l’hymne américain, les médaillés d’or et de bronze Tommie Smith et John Carlos avaient effectivement baissé la tête et levé leur poing ganté, en signe de révolte. Sur le bibendum de Bruno Peinado est inscrit, en rouge et en miroir, « The Big One World ». L’Å“uvre conjugue ainsi deux symboles mondiaux du XXe siècle. Un emblème de la résistance humaine et une mascotte de la prospérité des empires coloniaux européens. L’exposition « Perpetuum Mobile » (2004) s’inscrivait dans cette même veine, entre attraction sensuelle et humour corrosif.

Critique et appropriation postmoderne des hégémonies culturelles

Dans l’ensemble, la question des hégémonies culturelles mondiales est prégnante dans l’Å“uvre de Bruno Peinado. Son exposition « L’écho / Ce qui sépare » (Frac Pays de la Loire, 2014) mettait ainsi en tension la volonté de conservation et la pulsion de table rase. En résultait une déambulation ludique, dans un espace coloré et jonché d’objets. Avec le projet « Il faut reconstruire l’Hacienda » (2016), au Mrac Languedoc-Roussillon, le travail de Bruno Peinado continue de se déployer dans l’espace, de faire espace. Le vaste Mrac Occitanie a effectivement invité Bruno Peinado à repenser sa façade, suite à l’agrandissement du lieu. Gourmande en espace, l’Å“uvre de Bruno Peinado n’en est pas moins mobile. En 2009, Silence is sexy (grande bulle-miroir) avait marqué « La Force de l’Art 02 » au Grand Palais. Galerie Loevenbruck (Paris), ADN Galeria (Barcelone), Parker’s Box (New York)… Au fil des expositions personnelles, ses Å“uvres circulent sur la scène internationale.