ART | EXPO

Je marche donc nous sommes

26 Avr - 14 Oct 2018
Vernissage le 26 Avr 2018

L’exposition « Je marche donc nous sommes » au Magasin des Horizons, à Grenoble, s’intéresse à la dimension revendicative de la marche. Images d’archives, performances marchées et œuvres actuelles et historiques, de l’écriture à l’installation en passant par la vidéo, témoignent de la valeur de la marche en tant que mouvement de contre-culture et médium artistique.

L’exposition « Je marche donc nous sommes » au Magasin des Horizons, centre d’art de Grenoble, explore la marche dans sa dimension revendicative en croisant des réalisations d’artistes issus de différentes disciplines, des images d’archives et des performances marchées à travers le territoire.

« Je marche donc nous sommes » explore l’aspect revendicatif de la marche

L’exposition « Je marche donc nous sommes » constitue le nouveau volet du programme intitulé « L’académie de la marche » conçu par le centre d’art Magasin des Horizons. C’est cette fois l’aspect revendicatif de la marche qui est examiné, le défilé, la manifestation et la parade étant explorés dans leurs aspects matériel, historique et prospectif.

Une installation de l’auteur et performeuse Pamina de Coulon déploie sous la grande halle des banderoles servant habituellement de décor à ses performances parlées. Ces larges tissus colorés exposent les slogans poético-politiques de la jeune artiste suisse comme autant d’expressions de sa croyance dans la capacité de la pensée utopique à transformer la société.

La marche comme médium artistique, de Trisha Brown et Yoko On à Pamina de Coulon et Francis Alÿs

L’installation de Pamina de Coulon, ainsi que d’autres œuvres récentes comme les films Los Desnudos de Clarisse Hahn et Untitled de Katia Kameli, la vidéo Paradox of Praxis #5: Sometimes we dream as we live, and sometimes we live as we dream de Francis Alÿs ou encore l’œuvre Marcher pour de Guillaume Barborini, mêlant liste manuscrite et peinture, côtoient des réalisations historiques. Ces dernières témoignent de la façon dont la marche est devenue dans les années 1960 un mouvement de contre-culture, puis de son utilisation en tant que médium artistique, qu’il s’agisse de marche en environnement naturel dans le land art ou de déambulations urbaines avec les situationnistes.

Le film Mary’s Day Parade, réalisé en 1965 par Corita Kent témoigne des nombreuses marches en faveur de la paix qu’organisa cette religieuse très impliquée dans les mouvements de contre-culture des années 1960 et 1970 aux Etats-Unis. Les films Man walking down a side of a building, Walking on the Wall et Leaning Duets illustrent les recherches autour de la marche que mena dans les années 1970 la chorégraphe Trisha Brown. On redécouvre également le film Film No.4 de Yoko Ono, captation en gros plan de quatre paires de fesses défilant en alternance, chacune avec sa démarche propre, en guise de « protestation contre tous les maux ».

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