ART | EXPO

Yayoï Kusama

10 Oct - 09 Jan 2012
Vernissage le 10 Oct 2011

«Ma vie est un pois perdu parmi des milliers d’autres pois», estime l'artiste japonaise Yayoï Kusama dont l'oeuvre protéiforme est parcourue par ce motif récurrent et abordée par elle comme un exorcisme.

Yayoï Kusama
Yayoï Kusama

A travers un parcours chronologique composé de 150 oeuvres réalisées entre 1949 et 2011, le Centre Pompidou rend hommage à une artiste inclassable qui a exercé une influence considérable sur la scène contemporaine (d’Andy Warhol à Mike Kelley et beaucoup d’autres) et captive encore l’intérêt de la jeune génération.

L’exposition met l’accent sur l’oeuvre sculptée et les expériences de Kusama avec la couleur en présentant des monochromes colorés. Elle suit les grands moments de la vie de l’artiste et illustre le caractère protéiforme (peintures, sculptures, environnements, performances) d’une oeuvre qu’elle qualifie elle-même d’«obsessionnelle». Celle-ci est fortement arrimée à un souvenir d’enfance: une hallucination à partir de laquelle elle élaborera le motif récurrent du pois / point («dot»).

Après un préliminaire introduisant ses premiers travaux de petit format, notamment des aquarelles qui témoignent d’une certaine influence surréaliste et n’ont jamais été montrées en Europe, l’exposition distingue deux périodes.
La première correspond à l’exil à New York à partir de 1958, avec les premiers monochromes de la série Infinity Nets, les sculptures textiles de la série Accumulations, les premières installations et les premiers happenings.
La seconde correspond à une période sombre: le retour au Japon à partir de 1973 et le séjour en hôpital psychiatrique. Yayoï Kusama travaille alors simultanément sur plusieurs champs: les collages, les sculptures molles, les polyptiques de très grand format, les environnements et plus récemment les peintures.
L’artiste se rend quotidiennement dans son atelier pour y peindre des toiles placées horizontalement, reprenant ainsi la tradition de la peinture orientale et de la calligraphie. Pouvant peindre jusqu’à une oeuvre par jour, elle appréhende ce geste, à l’instar de toute son oeuvre, comme un exorcisme qui lui permet de mettre au jour l’univers chaotique de sa psyché.

critique

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