DANSE | SPECTACLES

Workwithinwork I/One Flat Thing, Reproduced/Sarabande

17 Nov - 26 Nov 2014
Vernissage le 17 Nov 2014

Depuis plus de vingt ans, William Forsythe transmet ses pièces aux danseurs du Ballet de l’opéra de Lyon qui, dans le cadre du Festival d’Automne à Paris, présente deux de ses œuvres phares, ainsi que Sarabande de Benjamin MIllepied. Un programme en trois pièces porté par les somptueuses plages musicales de Thom Willems et de Luciano Berio, ainsi que les Sonates et Partitas de Bach.

Ballet de l’opéra de Lyon, William Forsythe, Benjamin Millepied
Workwithinwork I/One Flat Thing, Reproduced/Sarabande

Dans One Flat Thing, Reproduced, vingt tables sont propulsées et recouvrent la scène, et se font la surface et l’horizon de la danse des quatorze danseurs. Une pièce en constante tension, à la fois retenue et étincelante, sur la musique déflagratrice de Thom Willems. En contrepoint, dans Workwithinwork, quinze danseurs élaborent une danse déliée qui fait écho au dessin d’ordinateur projeté en vidéo qui trace des cercles ou des lignes qui s’entrecroisent sur les Duetti per due violoni de Luciano Berio. Le Ballet de l’Opéra de Lyon propose également Sarabande de Benjamin Millepied sur des extraits des Sonates et Partitas de Jean-Sébastien Bach. Une pièce entrée à son répertoire en 2011 et qui fait l’expérience, elle aussi, d’une danse « à l’écoute de la musique » et inspirée par elle.

Workwithinwork — Pièce pour 15 danseurs, 1998
«Comme son titre l’indique, la danse s’élabore et se développe à partir d’elle-même, en écho au dessin d’ordinateur projette en vidéo, qui trace des cercles et des lignes s’entrecroisant indéfiniment pour créer de nouvelles figures. Sur les Duetti per due violoni, vol. 1 (duos pour 2 violons), exercices composes entre 1979 et 1989 par Luciano Berio (1925-2003), comme autant de variations à la manière de Bach ou de Paganini, Workwithinwork (1998) offre un flot continu de mouvements renouvelés de façon inventive, jouant des groupes, des soli, des duos, des trios qui, sans cesse, entrent et sortent, formant des motifs complexes et imprévisibles, comme a l’infini.»
Chorégraphie, scénographie, lumière: William Forsythe, Musique: Luciano Berio, Costumes: Stephen Galloway

One Flat Thing, reproduced — Pièce pour 14 danseurs, 2000
«One Flat Thing, Reproduced est un parcours sauvage au milieu de grandes tables, sortes de radeaux, de surfaces habitables entre ciel et terre: la danse s’ébauche et se développe dans les passages entre, sous et sur ces plates-formes qui, par leur disposition, organisent notre perception: corps vus en entier, à moitié, ou tronqués. Un déchaînement d’insolites assemblages visuels et sonores.
Entrée fracassante: quatorze danseurs déboulent du fond du plateau, propulsant vingt grandes tables industriellement ordinaires. Alors s’élabore un parcours sauvage au milieu de ces tables devenues radeaux ou surfaces habitables entre ciel et terre: la danse s’ébauche et se déploie dans les passages entre, sous et sur ces plates-formes, organisant et perturbant notre perception: corps vus en entier, à moitié ou tronqués, tels les damnés – du peintre Jérôme Bosch – jaillissant des enfers ! Visions fragmentées, en perpétuel mouvement. Un insolite déchaînement visuel et sonore.»
Chorégraphie, scénographie, lumière: William Forsythe, Musique: Thom Willems, Costumes: Stephen Galloway

Sarabande — Pièce pour 4 danseurs, 2009
«Sarabande à la manière d’A Suite of Dances que Jerome Robbins avait chorégraphié pour Mikhail Baryshnikov en 1994 — et que Benjamin Millepied a également dansé, en travaillant ce solo avec son créateur — Sarabande — est une pièce en sept séquences, construite elle aussi sur des extraits de Jean-Sébastien Bach. Mais si l’oeuvre de Robbins s’appuyait sur des morceaux des Suites pour violoncelle, Millepied utilise ici La Partita pour flûte seule et des extraits des Sonates n°1 et 2 ainsi que la Partita n°1 pour violon seul. Elles ont été écrites à la Cour de Kothen (1717-1723). Millepied a fait sienne l’attitude chorégraphique de Robbins d’être sans cesse « à l’écoute de la musique » et de danser, comme inspiré par elle. Une danse qui joue de la maîtrise technique et de l’apparente décontraction, comme si le danseur improvisait. La Partita pour flûte est dansée par un seul interprète. Les autres séquences pour violon sollicitent quatre danseurs, dans un jeu relationnel à deux, à trois, à quatre: continuel enchaînement de pas, de portes, entrecoupes de grands sauts et de tours virtuoses.»
Chorégraphie: Benjamin Millepied, Musique: Jean-Sébastien Bach, Costumes: Paul Cox, Lumières: Oderick Murray.

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