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Wim Delvoye

Ce catalogue fait suite à l’exposition du Mudam Luxembourg sur Wim Delvoye. On retrouve l’univers de l’artiste belge, pratiquant l’oxymore depuis vingt-cinq ans: un art entre dissonance et séduction, noble et impur, ancien et contemporain.

Information

Présentation
Enrico Lunghi
Wim Delvoye

Depuis le début de sa carrière, commencée dès la fin des années 1980, Wim Delvoye s’attache à déplacer les frontières qui séparent traditionnellement la culture populaire et l’art, les arts décoratifs et les «beaux-arts», l’ancien et le contemporain, le noble et l’impur. «En un mot, Wim Delvoye pratique l’oxymore», écrit Michel Onfray: ses œuvres apparaissent en effet comme traversées par différents contraires, suspendues quelque part entre la séduction et la dissonance.

À l’occasion de son dixième anniversaire, le Mudam Luxembourg invite l’artiste belge, qui avait marqué l’ouverture du musée avec la création de sa Chapelle, à investir ses espaces. Se déployant sur deux étages, l’exposition présente un large panorama de ses vingt-cinq années de production artistique, soulignant autant la variété formelle que la cohérence conceptuelle de son œuvre.

Déjouant le format de la rétrospective, Wim Delvoye nous propose ici une promenade à travers son œuvre singulière, au fil de quatre espaces aux univers contrastés. Au rez-de-chaussée, une première galerie, rassemblant plusieurs œuvres clés du début de se carrière directement inspirées des arts décoratifs de sa Flandre natale, s’intéresse à l’espace domestique et urbain, tandis qu’une seconde galerie s’articule autour de la notion des origines: celles, prosaïques, de tout être humain, mais aussi celles de l’art et de sa propre pratique. À l’étage, une troisième galerie aborde la question de l’ornement et de l’appropriation de formes empruntées à l’histoire de l’art, et un dernier espace, pensé sur le mode du paysage, accueille ses «monuments» érigés au quotidien, notamment à travers ses récentes sculptures d’envergure d’inspiration gothique.

Ce catalogue dirigé par Enrico Lunghi, directeur du Musée d’Art Moderne-Mudam, Luxembourg, propose des essais inédits de Sofia Eliza Bouratsis et de Tristan Trémeau, ainsi que le texte Vitraux in vitro et in vivo (2006) de Michel Onfray.