ART | EXPO

What You See Is What You Guess

14 Sep - 09 Déc 2007

L’exposition What You See Is What You Guess /WYSIWYG rassemble l’art et la science autour de la question de la perception et de la représentation.

Christian Andersson, Attila Csörgö, Ceal Floyer, Christoph Keller, Steven Pippin, Julius Popp, Arcangelo Sassolino
What You See Is What You Guess

Jusqu’où la perception informe-t-elle la conscience? À l’inverse, à quel moment la connaissance corrige-t-elle la perception? Le Frac Champagne-Ardenne présente du 14 septembre au 18 novembre une exposition dont le commissariat a été confié à la critique d’art italienne Alessandra Pace. What You See Is What You Guess /WYSIWYG fait écho à l’acronyme de la locution anglaise What You See Is What You Get, signifiant littéralement en français “ce que vous voyez est ce que vous obtenez”. Nous interprétons effectivement les apparences d’après leurs relations causales et sommes amenés à faire des prédictions raisonnables et rapides sur le devenir de certaines actions. L’attente des effets et des conséquences comble les intervalles de la perception, de sorte que nous prenons pour réalité des objets ou événements créés de toute pièce dans notre esprit, avant même qu’ils ne prennent formes véritables. Mais l’art est retors. Il exploite notre crédulité, nous promène et démonte les logiques de pensée des similitudes.

L’exposition What You See is What You Guess /WYSIWYG est l’occasion de découvrir des artistes très peu vus en France dont l’attention aux recherches scientifiques croise un questionnement sur la représentation et la perception. Cette exposition invite le visiteur à entrer non seulement dans la conscience de l’œuvre mais aussi dans sa machinerie, en franchissant les obstacles de la perception, dont le plus grand est l’a priori. Ainsi, Arcangelo Sassolino propose une araignée/crabe métallique (Untitled, 2006) dont les mouvements et soubresauts sont à la limite du vivant et du mécanique. Ceal Floyer (Projection, 1997) et Christian Andersson (F for Fake, 2002) mettent en jeu les subterfuges liés à la projection lumineuse. À la manière de l’atelier d’un alchimiste, l’imbrication de formes est matérialisée de façon poétique par Attila Csörgö dans sa sculpture Three Solids, 1993 ; tout comme Julius Popp joue avec des formes à l’aide de matériaux non-solides, à l’aide d’un dispositif technologique prenant conscience de son propre corps (bit.flow, 2004-2006). Christoph Keller (Rundum Alexanderplatz, 1996) et Steven Pippin (Geocentric TV, 1998) créent quant à eux des œuvres où la perception est troublée par les anamorphoses photographiques. Présentation de l’installation Omega=1 de Steven Pippin dans la Chapelle Palatine du Palais du Tau le jeudi 13 septembre 2007, de 14h00 à 20h00.

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