ART | EVENEMENT

Week-end international à la cité

21 Juin - 23 Juin 2013
Vernissage le 21 Juin 2013

«Week-end international #5» à la cité présente des spectacles qui travaillent à renouveler nos perceptions et notre compréhension du monde. Les pièces ne cherchent pas, pour le plaisir, les sensations fortes mais au contraire, avec recul et douce ironie, elles nous incitent à réfléchir à la distance entre ce que l’on ressent et ce qu’est la réalité.

Mette Ingvartsen, Philippe Decouflé, Pauline Simon, Stéphanie Aubin, Diederik Peeters, Jeanne Candel, Xavier Le Roy, Frédéric Seguette, Groupenfonction, Ludor Citrik, Eva Meyer-Keller, Monika Gintersdorfer, Knut Klasen
Week-end international à la cité

Fumée, chaleur, effets spéciaux, mondes virtuels, dépaysement, murs traversables ou tout simplement, bonheur de bouger : comme à son habitude, les Week-end international à la Cité vous propose de vous aventurer dans la sensation. Et dans des espaces étonnants : les maisons aux architectures remarquables de la Cité et le parc.

Programmation
1. Mette Ingvartsen,
The Extra Sensorial Garden
Vendredi 21 juin à 19h et samedi 22 juin à 16h et 20h45

Le Jardin extra sensoriel invite le spectateur, yeux bandés, dans un jardin éphémère, créé pour stimuler la perception sensorielle. Modifications de la lumière, de la couleur, de la température et du son créent les textures de la sensation dans cette nature artificielle. Cette performance s’interroge sur la façon dont se tissent les relations subjectives à la nature. Voulez-vous être immergé dedans ou pas? Voulez-vous être débordé par elle ou calmé et offert à la méditation? Et d’ailleurs, êtes-vous vraiment sûr d’être dans la nature?

2. Cie DCA, Philippe Decouflé, Entrée interdite
Vendredi 21 juin à 19h, 20h30 et 23h30; samedi 22 juin à 16h et 20h45; dimanche 23 juin à 19h30

Plutôt que de continuer à s’égarer dans l’onirisme, la compagnie DCA a décidé de se confronter au réel. Elle privilégie désormais l’observation, la reproduction, la déformation du quotidien. C’est donc pour cela qu’elle exécutera dorénavant des mouvements ordinaires, des combinaisons sans attrait, des gestes normaux, anodins, faciles voire inintéressants. La musique sera jouée en direct et il y aura des projections. À moins qu’elle n’en décide autrement. Et qu’elle ne fasse tout autre chose.

3. Pauline Simon,
Sérendipité
Vendredi 21 juin à 20h30; samedi 22 juin à 17h et 19h30; dimanche 23 juin à 16h45 et 19h30

La sérendipité est le fait de réaliser une découverte inattendue, grâce au hasard et à l’intelligence, au cours d’une recherche dirigée vers un objet différent. Le paramètre chaotique du hasard favoriserait-il une démarche libératrice dans le processus de création? Prenant appui sur la matrice aléatoire des moteurs de recherche, le dispositif interroge les systèmes de la représentativité, convoque un regard sociologique et poétique.

4. Stéphanie Aubin, Ambiente
Vendredi 21 juin à 20h30 et 22h45; Samedi 22 juin à 17h
Bascules, chutes, changements de direction, accélérations… Faire l’expérience du mouvement équivaut à se projeter dans un espace en perpétuelle mutation. Ambiente se propose de nous faire partager cette réalité intérieure vécue par tout danseur et ceci sans que nous ayons à bouger un cil. Car ici, c’est l’espace lui-même qui se met en mouvement, cloisonné par des pans de brouillard lumineux… Une scénographie aussi mobile qu’immatérielle où un interprète joue les passe-muraille, oriente les flux et peu à peu, nous révèle un monde de formes en devenir…

5. Diederik Peeters, Red Herring
Vendredi 21 juin à 21h30; samedi 22 juin à 22h30

Les harengs marinés ont une odeur prononcée. Leur utilisation pour tromper le flair des chiens est bien établie. L’expression «to drag a red herring across the track» s’applique, au sens figuré, à différentes techniques de désinformation. Un ‹ hareng rouge › est une diversion délibérée ou accidentelle, un argument erroné ou non pertinent, qui fait obstacle à la compréhension, en créant un écran de fumée et retarde certains éclaircissements.

6. Jeanne Candel, Some Kind Of Monster
Vendredi 21 juin à 21h30 et 23h30; Samedi 22 juin à 22h30

Sur un court de tennis. Où il sera question de la nuit, de la mélancolie des cadavres, d’une enquête, de David Lynch, de différentes armes, de la sauvagerie du vent, d’un inspecteur méticuleux, du poids des larmes, d’un animal minuscule et de bien d’autres choses…

7. Xavier Le Roy, Frédéric Seguette, Ma visite guidée
Samedi 22 juin à 16h et 19h30; dimanche 23 juin à 16h

Visite chorégraphiée/guidée par un groupe de guides/résidents s’adressant à un groupe de visiteurs/spectateurs. À partir des mémoires et expériences, individuelles et/ou collectives collectionnées depuis qu’ils habitent dans une des maisons de cette Cité, les résidents mettent en scène leurs histoires et perceptions singulières. Partageant ainsi une expérience des jardins et bâtiments à travers une multitude de points de vues qui pourront converger, diverger, assembler, partager. Témoignant ainsi des sens singuliers que cette utopie pacifiste de l’entredeux- guerres prend au quotidien presque 100 ans après son initiative.

8. Groupenfonction, We Can Be Heroes
Samedi 22 juin à 17h45 et 21h30; dimanche 23 juin à 16h

En plein air, une trentaine de micros sur pieds dans quelques m2, une sonorisation discrète qui diffuse de la pop moderne, Shirley Bassey, MGMT, Jamie T ou Björk, Eminem… We Can Be Heroes est une performance participative au cours de laquelle une trentaine de volontaires entrent dans le carré et interprètent en playback les chansons. WCBH est un geste, un acte réalisé par des individus dont le désir d’appartenir au monde, de jouer et de se rassembler, constitue un groupe qui défie la masse. Une action commune. Un geste généreux, ironique et joyeux. Un acte fédérateur.

9. Ludor Citrik, Qui sommes-je?
Samedi 22 juin à 18h30; dimanche 23 juin à 15h
Le clown bouffon ouvrira-t-il les portes de la prison spectaculaire de la domestication? L’auguste déjouera-t-il les pièges de la rééducation diffuse et bienpensante? Cette performance est conçue comme une tentative d’évasion et d’ébranlement du furoncle.

10. Eva Meyer-Keller, Good Hands
Samedi 22 juin à 20h45; dimanche 23 juin à 16h45

Comment se fabrique une performance? Eva Meyer-Keller répond à la question en organisant une séance de bricolage, une petite cuisine théâtrale dans laquelle le spectateur est invité à mettre la main à la pâte. Une tablée intime qui dégénère bientôt en espiègleries et autres frivolités, lorsque notre hôte s’adonne lentement à un minutieux miracle de création et de destruction.

11. Monika Gintersdorfer, Knut Klabsen, Logobi 04
Dimanche 23 juin à 18h30

Deux danseurs sur scène : Franck Edmond Yao, qui a grandi à Abidjan en s’initiant à la danse de rue nommée «logobi», et Jochen Roller, qui a reçu une formation de danse classique à Berlin et crée ses chorégraphies contemporaines depuis des années. Le principe est simple : on s’échange des danses, on fait passer un même mouvement par des corps (tellement) différents. Et, mine de rien, avec une bonne dose d’amusement, c’est toute une tradition occidentale qui entre en collision avec celle de la danse africaine.

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