ART | EXPO

We owe this considerable land to the horizon line

09 Mar - 06 Mai 2017
Vernissage le 09 Mar 2017

L’exposition « We owe this considerable land to the horizon line » à la galerie parisienne Nathalie Obadia dévoile le travail de Shahpour Pouyan. Des miniatures et sculptures qui mêlent traditions ancestrales et visions futuristes mettent en garde contre les dangers des utopies.

L’exposition « We owe this considerable land to the horizon line » à la galerie Nathalie Obadia dévoile le travail de Shahpour Pouyan à travers des miniatures et sculptures qui mêlent traditions ancestrales et formes futuristes.

L’œuvre de Shahpour Pouyan se nourrit d’une vie hybride entre New York et Téhéran

L’exposition est la première en France à présenter l’œuvre de Shahpour Pouyan, qui figure parmi les plus importants artistes iraniens contemporains. Une œuvre nourrie de l’expérience personnelle hybride de son auteur qui partage sa vie et son travail entre New York et Téhéran.

Douze miniatures reproduisent de vraies miniatures persanes qui font le récit de l’ascension du prophète Mahomet. Shahpour Pouyan s’approprie cet art traditionnel porteur d’une forte charge religieuse, culturelle ou littéraire, pour en tirer des images abstraites dénuées de toute forme humaine. Pour cela, le plasticien use de multiples procédés modernes comme l’impression jet d’encre et l’acrylique pour volontairement effacer des figures et des symboles caractéristiques : auréoles, formes surnaturelles… Imprimées sur papier de riz japonais et parfois décorées de dorures, les miniatures de Shahpour Pouyan ne présentent plus que des motifs abstraits ou des éléments architecturaux.

Une mise en garde contre les utopies à travers l’architecture

Un ensemble sculptural composé de vingt-huit pièces en céramique aux formes architecturales. Disposées côte à côte sur des socles blancs de diverses hauteurs, elles forment une armée de tours, coupoles, mausolées, minarets et bunkers militaires. A moins que la fragilité de leur matériau, la délicatesse avec laquelle elles ont été ouvragées à la main et la minutie de leurs gravures n’inspirent une retenue silencieuse et n’évoque un ensemble de fidèles recueillis dans la prière…

Les formes de ces édifices empruntent autant aux traditions architecturales de la Perse préislamique et de l’Iran moderne que le style sévère et agressif de l’architecture fasciste d’avant-guerre ou encore celui d’architectes français, des projets grandioses ou utopistes d’Etienne-Louis Boullée et Claude Nicolas Ledoux au modernisme de Le Corbusier. Le paysage architectural conçu par Shahpour Pouyan prend l’allure d’une mise en garde, à la fois contre les promesses irréalisables d’empires passés et contre des visions de nations idéales.

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