ART | EXPO

We are the last ones of yesterday, but the first ones of tomorrow

29 Nov - 17 Jan 2015
Vernissage le 29 Nov 2014

Dans le prolongement d’une série d’expositions muséales initiée en 2011, Maja Bajevic poursuit son travail autour d’une collection regroupant des slogans issus des grands mouvements sociaux et politiques du XXème siècle. Les textes des slogans apparaissent en néon bleu dans l’espace de la galerie, sur un présentoir et à travers une Steam Machine.

Maja Bajevic
We are the last ones of yesterday, but the first ones of tomorrow

Suspendue à l’occasion de la troisième exposition personnelle de Maja Bajevic à la galerie Michel Rein, une série de phrases en néon bleu domine l’espace de la galerie:
We Are Hungry in Three Languages
We’ll be on Top
We Are an Image of the Future
We Are the People
We’ll Take More Care of You
We Shall Overcome
We Want Bread, and Roses Too

Courtes, violentes, incantatoires, ces phrases font partie d’une collection de slogans issus des grands mouvements sociaux et politiques du XXème siècle que Maja Bajevic a patiemment archivés pour en faire la matière d’une série d’expositions muséales initiée en 2011: «To Be Continued» au Musée Reina Sofia, Palais de Cristal (2011), DAAD galerie, Berlin (2012), «Take Liberty!» au National Museum of Art, Architecture and Design, Oslo (2014).

Un présentoir permet aux visiteurs la consultation de 150 fiches documentant cette collection de slogans. Deux voix, celles d’un homme et d’une femme, déclament à tour de rôle les slogans archivés.

Une Steam Machine, construction «home made» à partir d’un tambour de machine à laver le linge produit de la vapeur d’eau à travers laquelle sont projetés les textes des slogans. Dans la brume, les slogans apparaissent, se déforment puis disparaissent, comme pour montrer les changements erratiques de l’histoire en mouvement.
Une série de dessins et collages issus du projet How to Explain the World to the Martians présenté pour la première fois dans l’exposition «The Unanswered Question. Iskele 2» au Neuer Berliner Kunstverein (2013) explore le passé de la capitale allemande. Iconographie d’une ville disparue qui a perdu ses populations et ses bâtiments au profit de projets immobiliers au service d’une gentrification mondialisée.

L’exposition à la galerie s’inscrit dans le travail de Maja Bajevic où se mêlent expérience personnelle, collective et grande histoire. La question de l’identité est omniprésente, une identité qui se construit dans un aller-retour permanent, tantôt fluide ou violent.

Maja Bajevic est née à Sarajevo en 1967.

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