ART | RETROSPECTIVE

Vingt mille jours sur terre

29 Mai - 18 Sep 2016
Vernissage le 28 Mai 2016

L’exposition rétrospective «Vingt mille jours sur terre» que le Frac Franche-Comté consacre à Nathalie Talec embrasse la globalité de son parcours artistique et de ses innombrables modes d’expression: peinture, sculpture, photo, objets décoratifs, vidéos, installations, performances. Avec ce fil rouge thématique: le froid, la neige, la perception.

Nathalie Talec
Vingt mille jours sur terre

Le titre de l’exposition «Vingt mille jours sur terre» de Nathalie Talec au Frac Franche-Comté, aurait pu être «Trente ans à travers l’art». C’est en effet l’ensemble de sa trajectoire qu’elle décline.
Peintures et aquarelles, photographies, sculptures, notamment en biscuits de porcelaine, objets décoratifs, vidéos, installations et performances sont les multiples formes que prend l’expression artistique complètement hybride de Nathalie Talec.

Trouvant leur inspiration aussi bien dans l’art que dans la décoration, les œuvres, partagées entre fiction et autofiction, juxtaposent ces éléments disparates pour tirer de leur rencontre un aspect onirique.

La dimension rétrospective de l’exposition et le caractère multiforme de l’œuvre de Nathalie Talec, se lisent dans le choix muséographique. Alors que dans les premières salles se succèdent une installation en néon, des sculptures, des objets décoratifs et des peintures et aquarelles, un autre espace reflète la progression de l’œuvre depuis ses origines, de façon volontairement désordonnée, qui s’apparente à l’état du cerveau et de l’atelier de l’artiste. Dans cette salle, le visiteur est directement témoin du processus de recherche, d’expérimentation, d’agrégation et de tri qui s’est déroulé, grâce à un ensemble de dessins, reproductions, croquis, objets, notes, vidéos et performances à travers lesquels Nathalie Talec explore son propre travail.

Les styles et les orientations esthétiques sont eux aussi si divers qu’il est impossible de leur reconnaître à première vue une patte commune. Nathalie Talec affirme ainsi sa multiplicité, tout en suivant depuis trente ans un fil rouge qui se définirait par la récurrence des thèmes explorés : le froid, la neige, la perception.
C’est d’ailleurs un film super 8 tourné par son père, dans lequel on la voit se jeter dans la neige, qui serait selon elle à l’origine de sa trajectoire d’artiste, qui en serait l’acte fondateur.
Loin d’être anecdotiques, ces obsessions semblent former la métaphore de ce qu’est l’art pour elle : une aventure pleine de risques dans laquelle on choisit de se jeter, une manière de prendre position et de s’orienter dans le monde, mais aussi un refuge. Une expédition existentielle au même titre que l’expédition polaire qu’elle mettait en scène en 1983 dans Cinq minutes sur la route du pôle.

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