Cette page a été un peu chahutées en passant de l’ancien au nouveau site, les corrections sont en cours.  
Non classé

Video, vidi, visum N°2

19 Jan - 29 Jan 2011
Vernissage le 19 Jan 2011

Eclectiques aussi bien dans leur forme que dans leur fond, les vidéo exposées ici partagent néanmoins une même préoccupation du «temps», compris dans un sens large aussi bien structurel que narratif et fictionnel.

Communiqué de presse
Jérémie Andrei Scarciafiga, Juliana Borinski, Alain Cavalier, Julien Crépieux, Cédrick Eymenier, Laurent Fiévet, Dominique Furgé, Christian Lebrat, Marylène Negro, Oleg Tcherny, C. W. Winter, Rémy Yadan
Video, vidi, visum #2

La galerie Poggi & Bertoux associés, en collaboration avec Objet de production, inaugure l’année 2011 sous le signe de la vidéo en présentant la seconde édition de «Video, vidi, visum» du 19 au 29 janvier 2011. Partant des diverses conjugaisons et emplois possibles du verbe «vidéo» auxquels nous invite le célèbre dictionnaire franco-latin Gaffiot, l’exposition réunit une dizaine d’artistes internationnaux dont les oeuvres sont montrées projetées sur écran, diffusées sur moniteur ou encore sous forme d’installation, voire de photographies.

Eclectiques aussi bien dans leur forme que dans leur fond, les oeuvres exposées dans cette nouvelle édition de «Video, vidi, visum» partagent néanmoins une même préoccupation du «temps», compris dans un sens large aussi bien structurel que narratif et fictionnel. Temps du médium lui même chez Julien Crépieux qui décompose image après image le film Blow up d’Antonioni à l’aide d’un kaléidoscope, dont l’effet transforme des plans cinématographiques en plans géométriques irréguliers répétés à l’infini.

Christian Lebrat joue du même rapport espace/temps à travers ses rubans photographiques, dans lesquels il contient dans la longueur d’une pellicule photographique une séquence entière d’un film d’Hitchcock, tandis que Juliana Borinski crée au contraire une véritable séquence cinématographique à partir d’un fragment de pellicule, dans l’épaisseur duquel elle pénètre par balayage électro-magnétique jusqu’à une échelle nanométrique.

C’est en revanche dans l’épaisseur de sa Time line qu’Oleg Tcherny intervient, superposant les pistes d’une prise de vue panoramique de la lagune vénitienne, qu’il étire ainsi dans le temps jusqu’à la rendre totalement abstraite à mesure que le philosophe Giorgio Agamben lit un texte de Galilée.

Laurent Fiévet suspend quant à lui le temps dans une installation vidéo qui joue avec la frustration et l’impatience du spectateur, tout comme le fait l’américain C.W. Winter dans ses Time Lapse Motion Picture, dans lesquels rien d’autre n’advient que le temps qui passe, attisant d’autant l’attention du spectateur.

Le temps lui-même devient le protagoniste principal de certains films: temps du deuil avec «ce répondeur ne prend pas de messages» qu’Alain Cavalier a réalisé en 1978 à la suite de la disparition de sa compagne, temps de la résistance et de la mémoire vive avec Rémy Yadan filmant le regard tendu de ces mères argentines qui continuent à se réunir sur la Plaza de Mayo à Buenos Aires pour que ne soit pas oubliées les victimes du régime militaire de 1976, temps prémonitoire chez Marylène Negro avec Bonne aventure filmé à travers la boule cristal d’une voyante à Barcelone, temps schizophrène dans l’étonnant dialogue entre deux jumeaux que Jérémie Andrei Scarciafiga a filmé dans Durand et Durant.

Dans sa vidéo 365, c’est la densité relative du temps et des imperceptibles événements qui le constituent que Dominique Furgé a sondé en filmant pendant un an à travers les branches d’un arbre situé sous les fenêtres de son atelier. Enfin, c’est un sentiment du temps tout aussi relatif et pour le moins mélancolique qui ressort de la ballade urbaine dans laquelle nous entraîne Cédrick Eymenier à travers la ville de Tokyo, sur une bande son signée par Oren Ambarchi, Taylor Deupree et Akira Rabelais.

Fermeture le lundi 24 janvier 2011.

Programme complet disponible sur www.galerie-poggi-bertoux.com

AUTRES EVENEMENTS Non classé