ART | EXPO

Viandes foraines

25 Mai - 30 Juil 2017
Vernissage le 24 Mai 2017

L’exposition « Viandes foraines » à la Friche la Belle de Mai, à Marseille, propose un dialogue entre Delphine Reist, Jean-Baptiste Sauvage, Laurent Faulon et Thomas Teurlai. Leurs installations inédites amorcent une réflexion sur les notions de savoir-faire, de production manufacturée et de désindustrialisation.

L’exposition « Viandes foraines » à la Friche la Belle de Mai, à Marseille, réunit des œuvres inédites de Delphine Reist, Jean-Baptiste Sauvage, Laurent Faulon et Thomas Teurlai. Des installations qui dialoguent autour d’une réflexion commune sur le savoir-faire et la production industrielle.

« Viandes foraines » : un dialogue autour des notions d’assemblage, de transformation et de production

L’exposition résulte d’un échange que les quatre artistes ont mené au cours du mois d’août 2016, alors qu’ils étaient en résidence artistique dans les ateliers Sud Side de la Cité des arts de la rue. En réunissant les œuvres produites dans ce cadre, l’exposition se veut le prolongement de ce processus de dialogue au long cours.

Le titre de l’exposition, « Viandes foraines », reprend une expression issue de l’industrie agro-alimentaire qui désigne la viande tirée d’un animal qui a été abattu hors de sa commune d’origine puis de nouveau transportée avant d’être consommée. Le processus induit à la fois une conservation et différentes phases de transformation. Le titre renvoie ainsi aux notions de déplacement, d’association d’éléments hétérogènes de provenances diverses, de transformation et de re-présentation. A cela s’ajoute le sens du terme « forain » qui désigne ce qui est, va ou vient de l’extérieur, et qui ajoute aux précédentes notions celles de marginalité et d’étranger.

Des installations qui renvoient au monde industriel

Delphine Reist, Jean-Baptiste Sauvage, Laurent Faulon et Thomas Teurlai ont en commun de favoriser la présentation de leurs œuvres dans des lieux non destinés à la diffusion artistique, qui se situent à l’écart du monde de l’art et se rattachent plutôt à celui de l’industrie ou de la société. Ils trouvent donc un contexte idéal à la Friche la Belle de Mai, qui a conservé quelques traces de son passé industriel en tant qu’usine de cigarettes de la Seita. L’architecture typique de l’usine a déterminé la forme de l’exposition.

Les installations de Delphine Reist, Jean-Baptiste Sauvage, Laurent Faulon et Thomas Teurlai font appel à des objets manufacturés relevant des secteurs de l’industrie, de l’immobilier, du commerce ou du social qu’ils modifient, réactivent ou transportent tels quels dans l’espace de monstration pour mettre en perspective les réalités qu’ils recouvrent : la concurrence qui les guette, leur caractère précaire et leur obsolescence programmée. Pour l’exposition, les quatre artistes ont imaginé une scénographie plaçant leurs œuvres respectives en ligne droite, comme sur une chaîne de production. Une façon ironique d’assumer l’aspect compétitif des expositions collectives, mais surtout de d’évoquer autant formellement que conceptuellement le thème de l’industrie. L’exposition renvoie, à travers la pratique artistique, aux notions de savoir-faire et de fabrication d’objets manufacturés et fait écho au processus actuel de désindustrialisation et de crise du travail.

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