ART | EXPO

Vendanges de Printemps 2013

05 Mai - 26 Mai 2013
Vernissage le 04 Mai 2013

Chamalot-Résidence d’artistes, lieu de création en Haute-Corrèze consacré essentiellement à la peinture, a pour vocation de favoriser les échanges par des actions artistiques. Le rendez-vous annuel «Vendanges de Printemps» présente le travail des artistes venus en résidence pendant l’été précédent.

Julie Dawid, Jérémie Delhome, Benjamin Hochart, Françoise Pétrovitch, Sarah Tritz
Vendanges de Printemps 2013

Le travail de Julie Dawid est un mélange mouvant d’images inventées, vibrantes, bouillonnantes, chaotiques. De la collision des mondes, naît un cadavre exquis, où des fragments de natures diverses (papiers, tissus, découpages) recomposent des figures superposées ou entrelacées. L’ensemble se compose au mur avec une certaine monumentalité: une cartographie constellée, une chorégraphie colorée, une mise en page éclatée, un puzzle mutant, un jardin poétique.

Jérémie Delhome présente un répertoire de formes, comme des objets, à la frontière entre abstraction et figuration. Il joue avec l’optique, la profondeur, les textures, la matière. Ces figures, non identifiables, peintes ou dessinées sont des sortes d’empreintes et de superpositions d’empreintes qui lui permettent de jouer en densité et en valeur, conférant à la forme ainsi dessinée une épaisseur, un volume, tel un objet en navigation dans l’espace.

Les dessins de Benjamin Hochart se situent entre figuration et abstraction. Ils sont constitués de lignes entrelacées, d’angles tordus et de plages de couleurs vives qui résultent d’un protocole fixe: les crayons ou stylos sont placés à portée de main, et chacun doit être utilisé au moins une fois avant qu’il puisse être utilisé une deuxième fois. L’artiste crée ainsi des réseaux extraordinairement détaillés où géométrie et chaos se substituent l’un à l’autre.

La réalité se mêle à l’étrangeté dans l’univers fantasmagorique très personnel de Françoise Pétrovitch. Les figures se détachant sur la toile écrue dans ses premières peintures, laissent place à un travail qui prend davantage en compte le fond peint à partir duquel les sujets apparaissent. Après le dessin, elle s’autorise à peindre, en intégrant les recherches qui lui sont propres: la référence à l’enfance, à la question du double, à la disparition…, créant ainsi le portrait d’un peuple étrange et familier, craint et aimé.

Ce qui frappe d’entrée face aux collages de Sarah Tritz, c’est la qualité particulière du support papier: épais, irrégulier, stratifié. Il ondule, transpire, s’épaissit, frisotte, se flétrit. Le papier est une surface sensible qui enregistre les gestes de l’artiste coller, déchirer, gratter, plier, écorcher, faire glisser, déplacer, souligner, effacer, arrêter et continuer ailleurs… Des images apparaissent alors, par moments, par morceaux.

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