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Formes de vies

19 Mai - 16 Sep 2018
Vernissage le 25 Mai 2018

L’exposition « Formes de vies » de la photographe et vidéaste Valérie Jouve, est présentée au MAMC (Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Etienne Métropole) à l’occasion de son 30e anniversaire. L'exposition traite de la place de l’humain dans les paysages urbains : des machines industrielles de la fin XIXe aux territoires ruraux d’aujourd’hui. 

Née à Firminy en 1964 dans la région de Saint-Etienne, Valérie Jouve revient à Saint-Etienne à l’occasion de l’exposition « Formes de vies ». D’abord anthropologue de formation, elle poursuit des études en photographie. Le médium photographique devient pour elle un complément aux sciences humaines.

Un dialogue intime avec le paysage urbain de la région de Saint-Etienne

Toute la démarche artistique de Valérie Jouve s’inscrit à la croisée des disciplines photographiques et anthropologiques. Son retour aux sources n’est pas anodin pour cette photographe qui est fréquemment revenue observer dans la région stéphanoise les évolutions de nos sociétés : la supposée disparition des classes, les nouvelles élites en cols blancs, la désindustrialisation, etc.

La banlieue : leitmotiv du travail photographique de Valérie Jouve

Le travail photographique de Valérie Jouve est marqué depuis toujours par une fascination pour l’espace urbain, ses habitants et leurs comportements sociologiques.

Dès le début de sa carrière, ses clichés des banlieues de Marseille mettent en avant des espaces qui arrivent à combiner le territoire urbain et la qualité paysagère des cités. Elle n’a jamais photographié la banlieue comme lieu d’enfermement mais plutôt comme un espace de partage humain.

« Formes de vies » : des images au-delà d’une chronologie et d’un ancrage géographique

Valérie Jouve ne considère pas ses photographies comme des œuvres d’art figées dans une temporalité immuable. Elle préfère favoriser leur mise en relation, et créer une résonance entre elles.

Ainsi, les images de Valérie Jouve, présentées dans « Formes de vies » vont au-delà de la description de la réalité. Si l’esthétique documentaire est omniprésente, il s’agit cependant de redonner à l’image sa capacité à enrichir l’imaginaire du spectateur.

Des clichés sans mention de lieu et de date

Valérie Jouve opère un choix aléatoire dans la masse d’images réalisées lors de sa carrière et construit ainsi un aller-retour permanent entre le passé et le présent. Les images se lisent et n’ont de cohérence que prises dans leur globalité. L’exposition confronte ainsi les premières images de l’artiste réalisées à Saint-Étienne dans les années 1980 à d’autres images plus actuelles.

Les clichés ne sont jamais attachés ni à un lieu ni à un instant, car Valérie Jouve brouille les pistes en refusant de légender ses œuvres ou de donner des informations spatiaux-temporels. Les photographies, sans origine identifiée, ni lieu, ni date questionnent notre époque, nos sociétés humaines, nos êtres vivants.

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