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Un plan simple 3/3 – Ecran

30 Sep - 12 Déc 2009
Vernissage le 29 Sep 2009

La notion d'écran est ici abordée comme une interface avec le visiteur et comme l’une des formes symboliques de construction moderne de l’image. Ainsi, chacune des oeuvres présentées dans l’exposition permet une façon différente d’appréhender notre rapport à l’écran, et au-delà de cet écran.

Communiqué de presse
Barbara Bloom, Gaëlle Boucand, Peggy Buth, Parastou Forouhar, Andrea Fraser, Andrew Grassie, Norma Jeane, Laura Lamiel, Riccardo Previdi, Kiki Smith, Julien Tiberi
Un plan simple 3/3 – Ecran

Une proposition du collectif de commissaires d’exposition Le Bureau/
Le cycle d’expositions intitulé «Un plan simple» a été spécifiquement conçu pour la Maison Populaire. Non pas tant pour l’espace au sens de productions in situ ou contextuelles, mais surtout par rapport à cet espace, à la manière dont cette salle d’exposition est envisagée, regardée et pratiquée quotidiennement par le public.

En effet, le Centre d’art, qui est également l’entrée de la Maison populaire, est un lieu qui se traverse: bien des personnes y passent très régulièrement pour se rendre vers d’autres activités et jettent un coup d’oeil aux expositions par la même occasion.

Les expositions d’«Un plan simple» découlent de ce constat: une exposition peut être regardée en passant et s’appréhender alors comme une image frontale.

Les trois expositions organisées par le Bureau/ se proposent donc d’examiner différentes modalités de construction d’une image: la perspective, la scène et l’écran. Ces «formes symboliques» sont chargées de références car elles représentent des structures déterminantes de l’histoire culturelle. Ici, elles serviront chacune d’outil scénographique pour proposer un accrochage créant une image bidimensionnelle. Le spectateur qui choisira d’y pénétrer pourra ainsi déambuler parmi les oeuvres.

Après «Perspective» et «Scène», «Écran» est le dernier volet du cycle «Un plan simple» proposé par le collectif de commissaires Le Bureau/ à la Maison populaire. Tandis que «Scène» proposait une expérience collective d’après le modèle théâtral, «Écran» privilégie une approche plus individualisée des oeuvres. L’écran, surface de projection et de désir historiquement lié au cinéma, est aussi pensé dans son usage quotidien d’interface d’information et de communication, où s’active une situation à la fois privée, souvent dans un cadre domestique, et connectée à l’extérieur, à l’espace public.

Que ce soit avec le cinéma, l’ordinateur ou la télévision, l’écran est assimilé à une fenêtre de tous les possibles dans laquelle les spectateurs se projettent. Cette expérience peut être une forme publique mais également domestique, suggérant par-là même une modulation entre quête d’intériorité ou d’extériorité, entre surface plane et fenêtre ouverte sur le monde. L’écran est aussi ce qui se pose entre, un intermédiaire entre l’individu et le collectif, mais aussi ce qui fait écran, un média.

L’accrochage d’«Un plan simple 3/3 (Écran)» accentue cet aspect ambigu et double de la relation à l’écran en proposant une mise en scène des oeuvres qui ne se révèlent pas d’emblée au spectateur entrant dans l’espace d’exposition du centre d’art. En effet, la scénographie propose une vision globale de l’exposition, mais aussi partielle, que le visiteur est ensuite libre de pénétrer.

Dans cette exposition, l’écran est avant tout considéré comme une interface avec le visiteur et comme l’une des formes symboliques de construction moderne de l’image. Ainsi, chacune des oeuvres présentées dans l’exposition permet une façon différente d’appréhender notre rapport à l’écran, et au-delà de cet écran.

Certaines oeuvres, a priori décoratives, se révèlent vecteurs d’un message politique, comme les pièces de l’artiste iranienne Parastou Forouhar, les photographies et sculptures de Kiki Smith ou les moquettes lacérées de Peggy Buth.

D’autres questionnent la matérialité et les promesses techniques générées par l’écran, à l’image des panneaux cinétiques de Riccardo Previdi, les installations rétro-projectives de Gaëlle Boucand ou encore celles de Laura Lamiel.

Andrew Grassie propose quant à lui des tableaux hyperréalistes utilisant la peinture comme une interface documentaire. Les installations de Barbara Bloom ou Norma Jeane révèlent les traces physiques possibles qu’une oeuvre peut laisser sur le spectateur, tout comme Andrea Fraser joue avec les interfaces désormais omniprésentes dans les musées. Enfin, «Un plan simple 3/3 (Écran)» est l’occasion de découvrir une pièce de Julien Tiberi produite spécialement pour l’occasion.

Événement dans le cadre de l’exposition

Hospitalités
Un événement organisé par le réseau tram/Île-de-France

Le samedi 3 octobre 2009. 10h-17h.
Navette Maison populaire de Montreuil РDomaine d̩partemental de Chamarande
Cette journée sera l’occasion d’appréhender de façon inédite l’environnement urbain du quartier de la Maison populaire, puis, une visite inattendue du parc de sculptures du Domaine de Chamarande. Ces deux promenades permettront aux visiteurs de se familiariser et de se projeter dans l’univers des artistes qui seront des médiateurs hors-normes.

En écho à l’exposition «Un plan simple 3/3 (Écran)», Olivier Soulerin proposera une balade/performance dans le quartier de La Maison populaire. L’artiste choisira des lieux montreuillois qui l’intéresse et parlera au public des pièces qu’il pourrait faire dans ces lieux. Cette action fera exister virtuellement des oeuvres à la façon d’images mentales, permettant également au visiteur de porter un autre regard sur la ville et son environnement urbain.

— 10h: Visite de l’exposition Un plan simple 3/3 (Écran) à la Maison populaire
— 11h: Parcours urbain avec Olivier Soulerin
— 12h: déjeuner libre
— 13h30: départ de la navette pour le Domaine départemental de Chamarande
— 14h30: Visite artistique du parc
— 15h30: Visite libre
— 17h: Retour à Paris

Evénement

Le mercredi 18 novembre à 20h.
Cette séance de projection de films traite de la question de l’écran dans le cinéma expérimental. En effet, dès les années 1960, certains cinéastes tentent de s’émanciper du dispositif traditionnel de projection pour proposer Split Screen, Expanded Cinema et autres performances dans lesquels l’écran est considéré selon un nouvel angle.

Publication

Un catalogue d’exposition accompagnera le cycle «Un plan simple».
Le collectif de commissaires d’exposition Le Bureau/:
Composé par Guillaume Baudin, Marc Bembekoff, Garance Chabert, Aurélien Mole, Julie Pagnier, Céline Poulin, Emilie Villez.

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