ART | EXPO

Transition noir et blanc

01 Fév - 16 Mar 2013
Vernissage le 01 Fév 2013

L’exposition «Transition Noir et Blanc» propose un retour aux sources de l’abstraction géométrique, ligne que défend la galerie Oniris depuis 1986. Les recherches géométriques, associées à la rigueur mathématique et à la simplification de la forme, représentent une partie significative de l’art abstrait au XXe siècle.

Vera Molnar, François Morellet, Norman Dilworth, François Perrodin, Julije Knifer
Transition Noir et Blanc

Rappelons le suprématisme de Malévitch qui veut atteindre l’essence de l’objet et en donner une expression parfaite, simple et pure en utilisant pour la première fois le noir et le blanc dans Croix noire, composition de deux formes géométriques formant une croix. La croix structure le tableau, le fond est blanc, la croix est noire. Une vision simpliste en apparence, et une recherche permanente reprise par grand nombre de nos artistes.

Le noir et le blanc produisent un contraste extrêmement lumineux. Ces deux couleurs sont souvent utilisées ensemble pour symboliser une complétude, un absolu ou une dualité totale. En peinture, le noir et le blanc permettent justement de donner l’impression de lumière et de créer des contrastes.
Il ne faut pas se fier à une simplicité interprétative, mais chercher la complexité derrière les lignes, les courbes, les aplats de noir ou de blanc.

C’est dans cette perspective que la galerie Oniris expose les œuvres de Vera Molnar, François Morellet, Norman Dilworth, François Perrodin et Julije Knifer.

François Morellet aura été le premier à exposer à la galerie Oniris en 1986, et n’a cessé de nous dévoiler lors de ses dix expositions personnelles à la galerie, un grand nombre d’œuvres majeures caractéristiques de sa recherche permanente. Il déclare avoir toujours eu une attirance pour le blanc, quant au noir, n’y étant pas particulièrement attaché, il ne lui a donné une place privilégiée que dans son opposition au blanc.

Dans cet accrochage on peut y revoir les œuvres de Julije Knifer, aux compositions faites de masses noires, qu’on appellera «méandres», motif qui traduit un rythme, une vibration, à chaque instant changeant. Prenant en compte l’héritage d’un Malévitch, il s’achemine dès les années 60 vers la découverte d’un «néant», et la première réduction qu’il conquiert, avant même celle de la forme, est celle de la couleur.

Vera Molnar expose depuis 1995 à la galerie Oniris et connaitra en juin 2013 sa 8ème exposition personnelle avec des œuvres récentes. Pour expliquer son goût du noir et blanc, l’artiste hongroise se souvient que dès son enfance l’impact visuel des traits à la craie blanche sur un tableau noir la fascinait, de la même manière que toutes les textures noires appliquées à la multiplicité des blancheurs de papiers.

Les sculptures, souvent teintées de noir de Le sculpteur anglais, qui vit et travaille à Lille, Norman Dilworth nous présente des sculptures teintées de noir. Il expose depuis 2005 à la galerie et à montré ses travaux récents lors d’expositions personnelles en 2006, 2008 et 2011.

Les sculptures disposées dans l’espace ou le long du mur jouent sur la répétition et la variation de la forme originelle, qui peut ainsi produire des œuvres très différentes. Ses œuvres en trois ou deux dimensions, en volume ou en mural, sont toutes animées par le rythme des pleins et des vides et toujours gouvernées par la géométrie.

Dans les années 90, François Perrodin, réintroduit dans ses œuvres la notion de tableau-objet, un retour qui le conduit à adopter une nouvelle valeur chromatique, le noir, qu’il utilise parfois avec le blanc, valeur chromatique du recouvrement de ses sculptures.

La réduction des couleurs contribue à la mise en évidence d’une démarche constructive: elle permet de différencier les formes, de déchiffrer les objets. Le noir comme «paroxysme de la couleur» s’impose alors dans toute son œuvre.

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