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The woman who lives in a shoe

03 Avr - 02 Mai 2009
Vernissage le 03 Avr 2009

 Madeleine Berkhemer présente d’après sa performance en collaboration avec Christian Louboutin, les travaux issus de cette rencontre nés autour d’un minuscule et vertigineux écrin à fantasmes, oxymore parfait de la grammaire érotique.

Communiqué de presse
Madeleine Berkhemer
The woman who lives in a shoe

En janvier 2009, sa performance en collaboration avec Christian Louboutin, styliste mondialement connu pour ses talons aiguilles aux semelles écarlates, suscitait convoitise et admiration d’une pléthores d’amazones urbaines tout en s’imposant avec la scandaleuse limpidité des évidences auprès des amateurs d’art.

Paradoxe sulfureux s’érigeant à la verticale de l’asphalte, oxymore parfait de la grammaire érotique, à la fois emblème de pouvoir et instrument de torture sophistiqué, le talon aiguille atomise à toute heure du jour et de la nuit la réalité même du principe de gravité et de toute notion de la chaussure envisagée comme l’accessoire pragmatique et fonctionnel d’une démarche souple et honnête.

Un attentat permanent à l’équilibre et à la pudeur, techniquement inspiré de l’ingénierie aéronautique.
Ce minuscule et vertigineux écrin à fantasmes, fascinant support de toutes les fictions érotiques, réalise le point de fusion et de rupture du corps public et du corps intime, dans la nonchalante subversion, la vulnérabilité feinte et la fatale fragilité d’une femme qui provoque et chaloupe, toute en creux et courbes sublimées, capable de mettre le monde à ses pieds par le seul pouvoir d’une cambrure de reins exacerbée.

La simplicité du conte et la complexité du songe sont perceptibles à l’oeil nu : la femme qui s’avance en ondulant dangereusement, chasse, et ses escarpins sont faits pour danser avec le diable.

La jeune artiste néerlandaise modèle son propre univers sensuel pop-trash, à la façon d’un bréviaire chic et d’un bestiaire choc, affûtant les codes du désir et les clichés masculins – notamment ceux du rétifisme, fétichisme du pied et de la jambe -, à la mesure de sa propre sensibilité, dévastant au gré de ses obsessions les stéréotypes de la séduction : blondeur, chaussures, voitures de luxe, satin, latex.

Artiste polymorphe, Madeleine Berkhemer investit selon ses nécessités la photographie, le dessin, la sculpture, l’installation et la performance, et re-crée une iconographie de l’érotique dont elle est le corps unique, démultiplié, morcelé, fragmenté, matériau de toutes les transformations et lieu de tous les passages.
Elle le tronque ainsi, pour n’en conserver que le compas explicite des jambes, qu’elle décline en mille versions tour à tour obscènes, ludiques, émouvantes, organiques, expérimentant les matières et interrogeant les formes de la représentation du trivial nylon des collants comme seconde peau omniprésente et envahissante à la délicatesse obsolète du marbre blanc.

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