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The White Building

11 Avr - 24 Mai 2006
Vernissage le 11 Avr 2006

Mêlant dessins, photographies et installations, le projet «The White Building» fut initié par l’artiste après plusieurs séjours durant l’année 2005, à Phnom-Penh, au Cambodge.

Communiqué de presse
Jean-Luc Vilmouth
The White Building

«En passant par le front du Bassac, dans Phnom-Penh, on voit surgir une construction qui pourrait avoir la forme d’un immeuble, mais qui semble être aussi un grouillement architectural étonnant. On perçoit tout d’abord un enchevêtrement de lignes bleues, de points verts et d’étoffes colorées, en suspension sur ce qui devait être autrefois une façade blanche d’architecture moderne.
Ce grand organisme vivant à été construit par l’architecte cambodgien Van Molyvann sur le modèle de l’utopie de la Cité radieuse. La structure du bâtiment a été entièrement bouleversée par le mode de vie de ses nouveaux habitants. Ils se sont réappropriés la fonctionnalité inachevée de l’immeuble: les évacuations et arrivées d’eau n’ont pas été installées, ni le système électrique.

3000 personnes habitent ici et réinventent l’utopie de l’architecture. Ils suivent d’une manière imprévue les concepts du modernisme, énoncés par Le Corbusier: Le White Building est une cité autonome qui s’alimente d’elle même par un réseau sanitaire extérieur, à savoir des tubes de plastiques bleus qui prolifèrent sur la façade de façon anarchique. Ils semblent sortir de terre de manière naturelle, à l’image d’un réseau sanguin qui suinte sur les murs et « nourri » le béton.

Cette infiltration permet à des végétaux verdoyants, des mousses de s’étendre en jardin horizontal sur l’ensemble de la façade de l’immeuble. L’écosystème autonome du White Building se développe également par l’accumulation des ordures — jetées pèle-mêle derrière le bâtiment — produisent ainsi un ferment qui alimente poules, rats et chats. Malgré l’état de pauvreté des habitants et la précarité de leur mode de vie, il se dégage un sentiment de grande sociabilité et d’humanité comme ne l’auraient jamais rêvé les architectes de la modernité. Les procédures de survie et les tactiques de détournement des habitants ont fait de cet immeuble un gigantesque organisme, qui respire, grouille, pleure, chante; il est traversé d’énergies diverses comme d’odeurs d’épices variées, d’activités humaines riches et inventives.»

Jean-Luc Vilmouth, 2005.

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