ART | EXPO COLLECTIVE

The Mystery Spot

04 Sep - 22 Sep 2012
Vernissage le 03 Sep 2012

Les œuvres de «The Mystery Spot» évoquent une certaine perte de repères, perturbant le visiteur dans sa déambulation physique dans l'espace, mais surtout dans son cheminement intellectuel. Chacune des pièces présentées, issues de la collection du Centre national des arts plastiques, repositionne ainsi notre point de vue dans l'espace.

Marc Bembekoff, Mathieu K. Abonnenc, Yaacov Agam, Renaud Auguste-Dormeuil, Davide Balula, Etienne Chambaud, Nicolas Chardon
The Mystery Spot

«En Californie, dans un vallon boisé à quelques kilomètres au nord de Santa Cruz se trouve le «Mystery Spot», une zone circonscrite dans un diamètre de 46 mètres dans laquelle les lois de l’apesanteur semblent totalement déréglées. À flanc de colline, une cabane, dont les pans de bois sont inclinés à 75°, accueille le visiteur sur le site et augmente ainsi une sensation de perte d’équilibre.
Si le phénomène physique de cet endroit est indéniable, ce sont surtout les moyens pour le révéler qui amplifient cette sensation ambiguë où nous ne savons plus si nous sommes sujets à un phénomène réel ou une illusion montée de toutes pièces.
Chacun prend en tout cas conscience de la présence de son corps dans un espace-temps donné et très particulier.

L’art, tout comme certaines incongruités de la nature telle que cette gravity hill, joue aussi parfois avec nos sens. Les artistes aiment effectivement exploiter notre crédulité. La relation instaurée avec l’Å“uvre d’art nous questionne et peut parfois nous amener à remettre en cause nos schémas de pensée, en générant à la fois une illusion et la démontant dans un mouvement inverse.

Ainsi, certaines Å“uvres jouent sur un accrochage décalé et occupent des espaces a priori peu conventionnels (le plafond par exemple avec Liam Gillick), alors que d’autres questionnent une métaphysique teintée d’une poésie certaine (Renaud Auguste-Dormeuil, Piero Golia, Guy de Sauvage).

En apprentis sorciers, certains artistes n’hésitent pas à jouer avec la science et les lois de l’apesanteur (Jeppe Hein, Nicolas Chardon). Entre Allégorie de la caverne platonicienne et mythe de Zeuxis, d’autres mettent directement le visiteur au cÅ“ur d’un dispositif trompeur (Lars Fredrikson).»

Marc Bembekoff, avril 2012

Vernissage
Lundi 3 septembre à 18h30

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