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The Flavour of France

19 Oct - 06 Jan 2018
Vernissage le 19 Oct 2017

L’exposition « The Flavour of France » à la galerie parisienne Thaddaeus Ropac revient sur le rapport étroit qu’entretenait le photographe américain Irving Penn avec la France à travers trois séries majeures : les Portraits, les Nus et les Petits Métiers.

L’exposition « The Flavour of France » à la galerie Thaddaeus Ropac, à Paris, réunit trois séries photographiques d’Irving Penn à travers lesquelles s’exprime le lien particulier qui unissait l’artiste américain à la France.

Irving Penn a entretenu une étroite relation avec la France

Alors que l’on célèbre les cent ans qu’aurait eus cette année Irving Penn et que le Grand Palais présente à cette occasion une rétrospective de l’œuvre du grand photographe, la galerie Thaddaeus Ropac porte la lumière sur l’étroite relation qu’il a entretenue avec la France toute sa vie. Une relation qui s’est construite sur de fréquentes visites et sur leur souvenir idéalisé.

L’exposition présente trois séries photographiques essentielles d’Irving Penn produites entre 1947 et 1950 et qui chacune à sa manière explore son rapport à la France : les Portraits d’artistes, les Nus et les Petits Métiers. Les Portraits, réalisés à Paris et New York entre 1947 et 1950 ont contribué à la renommée mondiale d’Irving Penn par leur force visuelle, l’élégance et la sobriété de leur composition et surtout par la profondeur psychologique qui s’en dégage. On admire ainsi plusieurs grandes figures de l’époque photographiées à Paris comme Jean Cocteau, Alberto Giacometti ou encore Balthus (Balthasar de Klossowski de Rola).

Des portraits de mode et d’artistes à ceux de travailleurs

Parallèlement aux portraits, œuvres de commande pour le magazine Vogue, les Nus sont un projet personnel d’Irving Penn à travers lequel il cherche à montrer le corps féminin d’une façon nouvelle. Si pour les premiers clichés, le photographe choisit des modèles minces, il s’intéresse rapidement aux formes plus arrondies qui s’éloignent des canons de la mode. Les photographies comme Nude No. 62 ou Nude No. 150 révèlent une qualité sculpturale qui tient tant au cadrage tronquant les corps qu’à la technique expérimentale employée par Irving Penn pour ses tirages, qui crée une image éthérée au grand pouvoir d’évocation tactile.

La série des Petits Métiers s’inscrit directement dans le contexte de la société française. Réalisée en 1950 lors d’un séjour d’Irving Penn à Paris pour Vogue, elle offre sa version des portraits d’anonymes qu’ont réalisés avant lui Eugène Atget ou Walker Evans. Au lieu d’être saisis dans le contexte de la rue, les travailleurs comme le Télégraphiste et Les Garçons bouchers ou les marginaux sont photographiés avec leurs outils et attributs en studio, un espace neutre qui les met en valeur, tandis qu’Irving Penn les immortalise avec la même attention qu’il porte aux célébrités habituées à son objectif.

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